Sortir de l’état d’urgence, « une folie psychologique » pour Gilbert Collard
Gilbert Collard, secrétaire national du Rassemblement Bleu Marine, était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio jeudi matin. Il s’est montré particulièrement offensif à l’égard des médias, fustigeant un « système » qui le « dégoûte ». Sur le terrain sécuritaire, il milite pour le maintien de l’état d’urgence et le rétablissement d’une police de proximité, armée.

Sortir de l’état d’urgence, « une folie psychologique » pour Gilbert Collard

Gilbert Collard, secrétaire national du Rassemblement Bleu Marine, était l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio jeudi matin. Il s’est montré particulièrement offensif à l’égard des médias, fustigeant un « système » qui le « dégoûte ». Sur le terrain sécuritaire, il milite pour le maintien de l’état d’urgence et le rétablissement d’une police de proximité, armée.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Une folie psychologique », c’est ainsi que Gilbert Collard qualifie les propos tenus par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, qui affirmait hier que les conditions étaient réunies pour sortir de l’état d’urgence. « C’est un peu comme si on provoquait les terroristes », ajoute le député du Gard, l’air effaré.  Pour appuyer sa position, il mentionne à plusieurs reprises le principe de précaution. « La violence est partout », justifie t-il. François Hollande vient d'ailleurs d'annoncer que l'état d'urgence serait maintenu jusqu'au 14 juillet prochain.

Cette violence, Gilbert Collard la condamne tout particulièrement lorsqu’elle est dirigée contre les forces de l’ordre. Des « agressions systématiques » qui constituent « les ingrédients d’une guerre civile », selon le député. Il rejoint ainsi la position de Louis Aliot, vice-président du Front National, qui évoquait la possibilité d’un tél évènement il y a deux jours.

« Il faut une police de proximité armée d’un pistolet, d’un sifflet et d’une matraque. », propose l’élu FN en guise de réponse au climat qu’il dénonce. Il estime que la suppression par Gaston Deferre des commissariats de quartier a été « une erreur monumentale ». « Il faut tout simplement rétablir un peu d’ordre », conclut t-il. 

« Des comportements de flics d’Ancien Régime »

Interrogé au sujet de l’exclusion par le Front National du conseiller régional ayant tenu des propos négationnistes dans le documentaire « La face cachée du Front National » diffusé hier soir sur C8, Gilbert Collard provoque : « Nous avons des Mehdi Meklat et il faut les virer tout de suite, ce que Marine a décidé de faire. » L’occasion pour le député de fustiger  les médias : « La manière dont C8 se comporte, dont ce reportage est fait, c’est des comportements de flics d’Ancien Régime ! »

Gilbert Collard à propos du documentaire diffusé sur C8 : "Des comportements de flics d'Ancien Régime"
02:39

Le député n’épargne pas Patrick Drahi. Mais il ajoute : « Il n’y a pas que chez Drahi qu’il y a des salauds ! » Il cite France Info, France Inter et Libération. Dans sa lancée, il dénonce des « complicités de journalistes contre le Front », et même une « propagande » menée contre le parti d’extrême-droite. 

Finalement, Gilbert Collard se réjouit de ce qu’il estime être un acharnement des médias contre le FN. « Si je n’étais pas au Front, cela me donnerait envie d’y aller », affirme t-il. En cette période électorale, l’élu FN est confiant : « On est dans la situation du glissement de terrain politique.»  Une assurance qui n’a pas été écorchée par la défaite de Geert Wilders : « S’il pleut aux Pays-Bas, il fait beau ici. » Cela reste à confirmer le 23 avril prochain.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le

Sortir de l’état d’urgence, « une folie psychologique » pour Gilbert Collard
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat contre le narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Sortir de l’état d’urgence, « une folie psychologique » pour Gilbert Collard
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le