Soupçon d’espionnage au Sénat : « En soi, ce n’est pas étonnant » estime Rémi Kauffer
Invité de l’émission « On va plus loin », Rémi Kauffer, journaliste spécialiste du renseignement et des services secrets, décrypte l’arrestation du haut fonctionnaire du Sénat, soupçonné d’espionnage.

Soupçon d’espionnage au Sénat : « En soi, ce n’est pas étonnant » estime Rémi Kauffer

Invité de l’émission « On va plus loin », Rémi Kauffer, journaliste spécialiste du renseignement et des services secrets, décrypte l’arrestation du haut fonctionnaire du Sénat, soupçonné d’espionnage.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Sénat, décor d’une histoire à la John le Carré ? Dimanche dernier, un haut fonctionnaire du Sénat a été arrêté car soupçonné d’espionnage au profit de la Corée du Nord.

Rémi Kauffer, journaliste spécialiste du renseignement et des services secrets, n’est pas surpris qu’une telle affaire éclate : « On sait que les Coréens du Nord (…) seraient prêts à n’importe quoi pour essayer de récupérer des informations. Éventuellement des informations confidentielles, voire classées défense (…) Donc, en soi ce n’est pas étonnant. »

Le journaliste spécialiste du renseignement et des services secrets, explique qu’il y a plusieurs catégories d’agents : « Il y a ce qu’on appelle l’agent d’influence, qui essaie d’influencer la politique de tel ou tel pays dans le sens des intérêts de la puissance qui l’emploie (…)  Et puis vous avez des gens qui font carrément de l’espionnage. C'est-à-dire qui apportent, volent, ou se procurent sous des biais divers, des renseignements, qui peuvent intéresser la puissance qui les emploie et qui les pervertit. »

Pour Rémi Kauffer, l’enquête au Sénat a pris « plusieurs mois » : « Peut-être de l’ordre de huit mois (…) La section contre -espionnage de la DGSI [Direction générale de la sécurité intérieure - NDLR] (…) a visiblement pris le temps de laisser remonter. Comme le pêcheur à la ligne (…) Cela veut dire qu’ils essaient de rassembler le maximum de preuves permettant le cas échéant (…) de traduire la personne en question, devant la justice. »

Interrogé sur la demande d’une enquête interne du sénateur (LREM) André Gattolin, Rémi Kauffer répond : « Ça peut permettre, le cas échéant, de rendre les sénateurs - ou d’autres hommes politiques ou d’autres personnalités - plus vigilants. Parce qu’un certain nombre de services de renseignement sont très pugnaces et utilisent la naïveté des gens, la bonne foi des gens. »

 

Vous pouvez voir et revoir l’entretien avec Rémi Kauffer, en intégralité :

Entretien avec Rémi Kauffer, en intégralité sur les soupçons d'espionnage au Sénat
07:10

Dans la même thématique

Soupçon d’espionnage au Sénat : « En soi, ce n’est pas étonnant » estime Rémi Kauffer
2min

Politique

Rapport sur les Frères musulmans : « Cet entrisme islamiste est une menace pour la République et notre cohésion nationale », déclare Bruno Retailleau

Un rapport sur le mouvement des Frères musulmans doit être présenté lors d’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron, mercredi 21 mai. Réalisé par deux fonctionnaires, son contenu est classifié secret défense. Pour Bruno Retailleau, le document montre que « cet entrisme islamiste est une menace à la fois pour la République, mais aussi notre cohésion nationale ».

Le

Soupçon d’espionnage au Sénat : « En soi, ce n’est pas étonnant » estime Rémi Kauffer
3min

Politique

Congrès du PS : « Il y a eu trop de sifflets, trop de querelles de clans », estime Nicolas Mayer-Rossignol

Candidat au poste de Premier secrétaire du PS, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol appelle à « retrouver l’aspect collectif » au sein des rangs socialistes. « Il y a eu trop de sifflets, trop de querelles de clans, trop d'exclusions et d'excommunications », souligne l’édile, invité de la matinale de Public Sénat. Il est opposé à Olivier Faure et Boris Vallaud dans la course à la tête du parti à la rose.

Le

SIPA_01213611_000031
7min

Politique

LR : avec Bruno Retailleau, la droite tient-elle son présidentiable pour 2027 ?

Après son large succès face à Laurent Wauquiez à la présidence de LR, Bruno Retailleau a promis, dimanche soir, à sa famille politique d’autres victoires à venir, avec en ligne de mire les municipales et bien sûr la présidentielle. Vœu pieux ? Ou première marche vers le retour de la droite au pouvoir ?

Le