Sylvie Goulard : « Plus les indécis réfléchiront, plus Emmanuel Macron devrait y gagner »

Sylvie Goulard : « Plus les indécis réfléchiront, plus Emmanuel Macron devrait y gagner »

Sylvie Goulard, soutien d’Emmanuel Macron, était ce matin l’invitée de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. La députée européenne s’est dite plutôt confiante quant au vote des électeurs indécis et a rappelé combien l’Europe était un cadre indispensable pour la France.
Public Sénat

Par Alice Bardo

Temps de lecture :

1 min

Publié le

Mis à jour le

À quatre jours du second tour de l’élection présidentielle, 18% des Français seraient encore indécis. Mais Sylvie Goulard reste confiante : «  Plus ils réfléchiront, plus ils seront du côté de la raison et plus Emmanuel Macron devrait y gagner. » Elle les enjoint à prendre en compte la « dimension internationale » de leur vote. Dans son viseur, Marine Le Pen et son patriotisme.

« Marine Le Pen veut nous vendre deux monnaies »

La députée européenne dénonce le « flottement total » de la candidate frontiste sur l’euro : « Samedi, Mme Le Pen a dit, d’un côté, que l’euro était mort et, de l’autre, qu’elle le maintenait et qu’elle rajoutait une deuxième monnaie. » Après le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen a adopté une position ambigüe sur la sortie de l’euro, qu’elle appelait pourtant de ses vœux jusqu’alors : tout en maintenant une monnaie « commune » -  et non plus « unique » - elle a affirmé vouloir revenir à une monnaie nationale. « Maintenant elle est là à vouloir nous  vendre deux monnaies », fustige Sylvie Goulard, qui voit dans le comportement de la rivale d’Emmanuel Macron un « demi-tour ».

Sylvie Goulard : "Sur l'euro il y a un flottement total" de Marine Le Pen
00:51

« Le cadre de l’Union européenne et de la monnaie unique ne se remettent pas en cause », avertit-elle avant d’admettre que l’UE doive être réformée. Une réforme que son candidat veut mener « en s’y prenant autrement que ses prédécesseurs », c’est-à-dire sans renégocier les traités précise la députée européenne.  Elle salue le pari d’En Marche ! de faire une campagne en étant « positif » sur l’Europe - mais « pas béat » tient-elle à ajouter – et veut que les « avantages à être dans le marché » soient soulignés au même titre que les inconvénients. « Un grand nombre d’emplois est lié aux exportations », illustre Sylvie Goulard.

Sylvie Goulard : "Le pari de Macron c'était qu'on pouvait faire une campagne en étant positif sur l'Europe"
01:06

« Nous n’excluons personne »

Sur un plan plus politique, elle vante la volonté de « rassembler » de son candidat : « Nous nous adressons à tous (…) Nous n’excluons personne. » Elle va même jusqu’à souligner « l’intérêt pour la mer » de Jean-Luc Mélenchon, comme un appel aux Insoumis, dont les deux tiers de ceux qui se sont exprimés sur la plateforme du leader de la France Insoumise s’apprêtent à voter blanc ou à s’abstenir. Elle refuse d’ailleurs de qualifier les électeurs du candidat malheureux au premier tour  de « frondeurs », préférant attendre les législatives et la construction d’une majorité « de manière un peu différente de la manière dont fonctionne la Ve République ». « Il n’y a pas à regretter un système qui a failli », lâche t-elle. « Nous essayons de construire quelque chose de nouveau avec tous les inquiétudes que cela implique. »

Dans la même thématique

Strasbourg : European Parliament session
6min

Politique

Européennes 2024 : que disent les derniers sondages sur les tendances ?

Jordan Bardella reste toujours loin devant, quand Valérie Hayer peine à contenir la dynamique de Raphaël Glucksmann. Le candidat PS/Place Publique talonne de plus en plus la liste de la majorité présidentielle. Manon Aubry pour LFI progresse un peu, quand François-Xavier Bellamy est plus ou moins stable.

Le