Sylvie Goy-Chavent rejoint LR : « Je souhaite participer à une grande coalition de la droite et du centre »
Après la débâcle des Européennes, plusieurs élus Les Républicains, dont Valérie Pécresse, ont fait le choix de quitter le parti. La sénatrice de l’Ain, Sylvie Goy-Chavent a décidé, elle, de faire le chemin inverse en quittant l’UDI pour rejoindre Les Républicains. Interview

Sylvie Goy-Chavent rejoint LR : « Je souhaite participer à une grande coalition de la droite et du centre »

Après la débâcle des Européennes, plusieurs élus Les Républicains, dont Valérie Pécresse, ont fait le choix de quitter le parti. La sénatrice de l’Ain, Sylvie Goy-Chavent a décidé, elle, de faire le chemin inverse en quittant l’UDI pour rejoindre Les Républicains. Interview
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre Les Républicains ?

Aujourd’hui, je pense qu’il faut en finir avec les divisions qui profitent à LREM et au RN. En tant que gaulliste sociale, je souhaite participer à une grande coalition de la droite et du centre qui porte les valeurs auxquelles j’adhère. En ce sens, l’initiative de Gérard Larcher (le président du Sénat) est formidable. Il est dans cette démarche de grande coalition de la droite et du centre comme lorsque j’ai rejoint l’UDI de Jean-Louis Borloo en 2012.

Je pense qu’il faut également travailler sur des thèmes de notre époque comme le réchauffement climatique ou le bien-être animal. L’écologie et le social n’appartiennent pas à la gauche. Il faut aussi répondre à des problématiques qui font monter le Rassemblement national, comme le communautarisme. C’est un sujet sur lequel j’ai beaucoup travaillé. C’est une véritable catastrophe pour notre République. De même, il faut apporter une réponse à l’immigration. Avec humanisme, mais il faut y répondre.

Dernièrement, 72 maires ont fait le chemin inverse en annonçant vouloir travailler avec la majorité présidentielle en vue des municipales. Vous n’avez jamais été tentée de rejoindre LREM ?

J’ai toujours trouvé ce parti assez artificiel. C’est un agglomérat de plein de gens. Il n’y a pas vraiment de colonne vertébrale… En ce qui me concerne, je rejoins un parti qui a fait 8% aux dernières Européennes. On ne peut pas me reprocher d’être d’opportuniste (rires) »

Pour autant, jeudi vous n’avez pas voté contre le discours de politique générale d’Édouard Philippe. Vous vous êtes abstenue.

Oui, car ce n’est pas le rôle constitutionnel du Sénat de sanctionner le gouvernement (contrairement à l’Assemblée nationale, le Sénat ne peut pas censurer un gouvernement NDLR). Je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre. J’aurais pu ne pas participer au vote mais ce n’est pas mon truc.

Jean Leonetti, le président par intérim de LR, vous a souhaité la bienvenue sur Twitter. Quand allez-vous rejoindre le groupe LR du Sénat ?

J’attends un signal positif de Bruno Retailleau (le président du groupe LR du Sénat NDLR). Je l’ai contacté il y a maintenant plusieurs jours, il m’a expliqué que mon arrivée au groupe LR dépendait de l’approbation de Patrick Chaize (sénateur LR du même département, l’Ain, que Sylvie Goy-Chavent NDLR). J’ai espoir que le groupe m’accueille. Dans le cas contraire, je devrais siéger chez les non-inscrits.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le