Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre Les Républicains ?
Aujourd’hui, je pense qu’il faut en finir avec les divisions qui profitent à LREM et au RN. En tant que gaulliste sociale, je souhaite participer à une grande coalition de la droite et du centre qui porte les valeurs auxquelles j’adhère. En ce sens, l’initiative de Gérard Larcher (le président du Sénat) est formidable. Il est dans cette démarche de grande coalition de la droite et du centre comme lorsque j’ai rejoint l’UDI de Jean-Louis Borloo en 2012.
Je pense qu’il faut également travailler sur des thèmes de notre époque comme le réchauffement climatique ou le bien-être animal. L’écologie et le social n’appartiennent pas à la gauche. Il faut aussi répondre à des problématiques qui font monter le Rassemblement national, comme le communautarisme. C’est un sujet sur lequel j’ai beaucoup travaillé. C’est une véritable catastrophe pour notre République. De même, il faut apporter une réponse à l’immigration. Avec humanisme, mais il faut y répondre.
Dernièrement, 72 maires ont fait le chemin inverse en annonçant vouloir travailler avec la majorité présidentielle en vue des municipales. Vous n’avez jamais été tentée de rejoindre LREM ?
J’ai toujours trouvé ce parti assez artificiel. C’est un agglomérat de plein de gens. Il n’y a pas vraiment de colonne vertébrale… En ce qui me concerne, je rejoins un parti qui a fait 8% aux dernières Européennes. On ne peut pas me reprocher d’être d’opportuniste (rires) »
Pour autant, jeudi vous n’avez pas voté contre le discours de politique générale d’Édouard Philippe. Vous vous êtes abstenue.
Oui, car ce n’est pas le rôle constitutionnel du Sénat de sanctionner le gouvernement (contrairement à l’Assemblée nationale, le Sénat ne peut pas censurer un gouvernement NDLR). Je ne voyais pas ce que je pouvais faire d’autre. J’aurais pu ne pas participer au vote mais ce n’est pas mon truc.
Jean Leonetti, le président par intérim de LR, vous a souhaité la bienvenue sur Twitter. Quand allez-vous rejoindre le groupe LR du Sénat ?
J’attends un signal positif de Bruno Retailleau (le président du groupe LR du Sénat NDLR). Je l’ai contacté il y a maintenant plusieurs jours, il m’a expliqué que mon arrivée au groupe LR dépendait de l’approbation de Patrick Chaize (sénateur LR du même département, l’Ain, que Sylvie Goy-Chavent NDLR). J’ai espoir que le groupe m’accueille. Dans le cas contraire, je devrais siéger chez les non-inscrits.