Syrie : Édouard Philippe évoque « le très grand trouble » au sein de l’OTAN

Syrie : Édouard Philippe évoque « le très grand trouble » au sein de l’OTAN

Interpellé, à plusieurs reprises, aux questions d’actualité du Sénat, sur l'offensive lancée par Ankara contre les forces kurdes en Syrie, après l'annonce du retrait militaire américain, Édouard Philippe n’a pas hésité à parler « de très grand trouble » au sein de l’OTAN.
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Au président LR de la commission des affaires étrangères, Christian Cambon, qui l’interrogeait sur l’absence de réponse aux questions des représentants français à l’assemblée parlementaire de l’OTAN, Édouard Philippe a répondu : « Cette absence de réponse me semble traduire un très grand trouble ».

Un « trouble » que le Premier ministre a souhaité regarder en face. « Si le principe d’une alliance est de permettre à des partenaires de travailler ensemble, les décisions unilatérales et les décisions qui viennent s’entrechoquer les unes avec les autres, ne me paraissent pas relever d’un bon fonctionnement ».

Quelques minutes plus tôt, le Premier ministre est revenu « sur les conséquences très lourdes, de l'offensive « unilatérale » lancée par Ankara contre les forces kurdes en Syrie, après l'annonce, unilatérale aussi, du retrait militaire américain de la zone.

Offensive turque en Syrie: "des conséquences très lourdes"s'inquiète Edouard Philippe
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« C’est deux décisions unilatérales emportent des conséquences très lourdes. Pour nos partenaires kurdes qui se sont battus à nos côtés contre Daech (…) et à qui je veux rendre hommage à notre nom à tous » a d’abord rappelé le Premier ministre sous les applaudissements de l’hémicycle, avant d’évoquer « les conséquences très lourdes » de cette guerre « pour notre sécurité ». « Après 5 années de lutte contre Daech, le risque de voir ses forces opérer une sorte de résurgence est quasiment avéré ».

Édouard Philippe a également détaillé « les conséquences très lourdes sur le plan humanitaire. « Depuis le début de l’offensive, on dénombre 50 000 personnes déplacées et évidemment les premières victimes civiles.

En ce qui concerne la réaction de la France, le Premier ministre a rappelé « la condamnation de cette opération militaire ». « Nous avons pris la décision avec d’autres pays européens de suspendre nos exportations d’armes vers la Turquie » a-t-il par ailleurs souligné.

« Mais ne nous voilons pas la face. Demander, condamner, inciter… Nous le ferons. Obtenir, sera beaucoup plus difficile. Ce sera d’autant plus difficile que les États-Unis ont pris cette décision unilatérale » a-t-il reconnu.

 

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