Syrie: Macron demande à Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser « l’escalade militaire »

Syrie: Macron demande à Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser « l’escalade militaire »

Emmanuel Macron a de nouveau demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser "l'escalade...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Emmanuel Macron a de nouveau demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser "l'escalade militaire" en Syrie, afin de protéger les civils et reprendre les négociations, a indiqué l'Elysée.

Au cours d'un entretien téléphonique vendredi matin, il "a engagé la Russie à exercer pleinement son influence sur le régime syrien" pour "mettre un terme à l’escalade militaire constatée au cours des derniers mois", une demande que le chef de l'Etat a déjà formulée à plusieurs reprises ces derniers mois à son homologue russe.

Ceci afin de "permettre la protection des populations civiles, la reprise crédible des négociations sur une transition politique inclusive et prévenir toute résurgence de Daech (organisation Etat islamique, ndlr) dans la région", précise l'Elysée.

Déjà le 9 février Emmanuel Macron, qui doit se rendre en Russie fin mai, avait demandé à Vladimir Poutine, qui soutient Damas, de "tout faire pour que le régime syrien mette un terme à la dégradation insoutenable de la situation humanitaire" et exprimé sa "préoccupation" face à "l'emploi possible de chlore" contre les civils.

Le président iranien Hassan Rohani, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine (de gauche à droite) lors d'un sommet tripartite sur la Syrie à  Ankara, le 4 avril 2018
Le président iranien Hassan Rohani, le président turc Recep Tayyip Erdogan et le président russe Vladimir Poutine (de gauche à droite) lors d'un sommet tripartite sur la Syrie à Ankara, le 4 avril 2018
AFP/Archives

Le 19 mars, après la réélection du président russe, il lui a exprimé à nouveau sa "grande préoccupation" sur la situation en Syrie tant dans le canton d'Afrine que dans la Ghouta orientale, en l'appelant à "faire ses meilleurs efforts pour que cessent les combats et les pertes civiles".

Le régime syrien a repris le contrôle de la Ghouta orientale après plus d'un mois de bombardements meurtriers qui ont abouti à des accords d'évacuations parrainés par la Russie avec deux groupes d'insurgés. Plus de 1.600 civils ont été tués depuis le 18 février par les incessantes frappes aériennes sur la Ghouta du régime syrien, soutenu par son allié russe.

La France et la Russie ont de multiples désaccords sur la scène internationale, sur la Syrie mais aussi sur l'annexion de la Crimée et le conflit avec des rebelles prorusses en Ukraine.

Les relations se sont encore dégradées avec l'affaire Skripal. Les pays de l'UE, dont Paris, ont soutenu le Royaume-Uni en jugeant la Russie responsable de l'empoisonnement d'un ex-espion russe sur le sol britannique et décidé en représailles d'expulser de nombreux diplomates russes, dont quatre pour la France.

Dans la même thématique

Syrie: Macron demande à Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser « l’escalade militaire »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Syrie: Macron demande à Poutine de faire pression sur Damas pour faire cesser « l’escalade militaire »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le