Syrie: Macron n’a pas apporté la moindre “preuve” pouvant justifier les frappes, selon le Pen

Syrie: Macron n’a pas apporté la moindre “preuve” pouvant justifier les frappes, selon le Pen

La présidente du Front national Marine Le Pen a estimé lundi qu'Emmanuel Macron n'avait "pas apporté le début d'un commencement de preuves" d...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La présidente du Front national Marine Le Pen a estimé lundi qu'Emmanuel Macron n'avait "pas apporté le début d'un commencement de preuves" d'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad pour justifier les frappes en Syrie.

A quelques heures d'un débat, sans vote, sur le dossier syrien au Parlement, elle a estimé sur France 2 qu'"en aucun cas" Emmanuel Macron n'avait apporté ces preuves la veille lors de son entretien sur BFMTV, RMC et Mediapart, et que "les Français s'en sont rendus compte".

"La réalité c'est qu'une partie du discours (de M. Macron, NDLR) est pour le moins besogneuse. Le président de la République sait très bien qu'il a violé le droit international, il essaie de créer une notion de légitimité internationale", a-t-elle souligné, mais "la communauté internationale n'est pas intervenue car il n'y a pas eu de vote à l'ONU", a-t-elle ajouté.

"Emmanuel Macron n'a pas pu apporter le début d'un commencement de preuves de ce qui a justifié les frappes militaires", a-t-elle accusé.

"Je ne fais confiance à personne, je fais confiance aux inspecteurs internationaux arrivés samedi sur le terrain pour faire une enquête et rendre des conclusions. Avant même qu'ils aient atterri, Emmanuel Macron avait décidé" des frappes, a-t-elle dénoncé.

Image fournie par le Département américain de la Défense des dommages qui auraient été infligés à un dépôt d'armes chimiques présumé par les frappes lancées par les USA, la Grande-Bretagne et la France ne Syrie le 14 avril 2018
Image fournie par le Département américain de la Défense des dommages qui auraient été infligés à un dépôt d'armes chimiques présumé par les frappes lancées par les USA, la Grande-Bretagne et la France ne Syrie le 14 avril 2018
US Department of Defense/AFP/Archives

"On n'intervient pas dans un Etat étranger alors qu'on a aucune preuve et qu'on ne laisse pas le temps aux inspecteurs internationaux" d'enquêter, a-t-elle insisté.

Pour elle, "le problème" est la question de savoir qui prendra le pouvoir si Bachar al-Assad devait lâcher les rênes: "Ce sont les fondamentalistes de l'Etat islamique et l'intégralité des groupes qui le soutiennent" et qui, à ce moment-là, "ouvriront largement les portes de la Syrie, entraînant une submersion migratoire", a-t-elle répondu.

Les parlementaires vont débattre, sans voter, ce lundi à partir de 17H00 de l'opération militaire menée par la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne contre la Syrie dans la nuit de vendredi à dimanche.

Dans la même thématique

Syrie: Macron n’a pas apporté la moindre “preuve” pouvant justifier les frappes, selon le Pen
6min

Politique

Immigration : devant les sénateurs, Bruno Retailleau annonce une rallonge budgétaire sans convaincre la gauche

Auditionné par la commission des lois du Sénat sur son budget pour 2025, Bruno Retailleau a annoncé un amendement du gouvernement visant à augmenter notamment la mission immigration, asile et intégration. Le ministre mise néanmoins toujours sur la réduction des procédures d’asile « et sur une politique volontariste » en matière migratoire pour tenir son budget, sans convaincre les élus de gauche.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government
8min

Politique

Retraites : l’annonce de Laurent Wauquiez accueillie froidement par les sénateurs LR

En laissant Laurent Wauquiez annoncer seul un demi-revirement sur l’effort demandé aux retraités, Michel Barnier ouvre la porte à de nouvelles crispations au sein de sa fragile majorité. « C’était tendu » au petit déjeuner de la majorité, selon plusieurs participants. Au groupe LR du Sénat, on salue un « bon compromis », mais les responsables du budget de la Sécu et du budget apprécient peu de ne pas avoir été « mis dans la boucle ».

Le

Illustration Police Justice
4min

Politique

Violences intrafamiliales : le Sénat examine un texte visant à renforcer la protection des enfants

Mercredi, le Sénat examine une proposition de loi de la sénatrice RDSE, Maryse Carrère qui prévoit initialement de créer une ordonnance de sûreté pour les enfants victimes de violences intrafamiliales. Le texte, rejeté en commission des lois, a été depuis modifié par un amendement de son auteure et vise désormais à élargir le dispositif de l’ordonnance de protection, adopté au mois de juin.

Le

Syrie: Macron n’a pas apporté la moindre “preuve” pouvant justifier les frappes, selon le Pen
4min

Politique

Annonce de Laurent Wauquiez sur les pensions de retraites : « C’est une faute politique », considère Patrick Kanner

Invité de la matinale de Public Sénat, Patrick Kanner, sénateur du Nord et président du groupe socialiste au Sénat, a dénoncé l’annonce faite hier par Laurent Wauquiez sur la revalorisation des pensions de retraites. Le sénateur considère qu’il s’agit d’une « faute politique » du gouvernement de laisser un député présenter une mesure sur les retraites. Alors que le vote de la partie recettes du budget a lieu aujourd’hui à l’Assemblée, le sénateur constate qu’à présent « c’est au Sénat que les choses se feront ».

Le