Le gouvernement a lancé lundi 6 mai des « assises de lutte contre l'antisémitisme » pour renforcer les moyens de lutte contre un phénomène en pleine expansion depuis l’embrasement de la situation au Proche Orient, et qui touche notamment la jeunesse. Selon une enquête Ifop, 35% des 18-24 ans estime qu'il est normal de s'en prendre à des juifs en raison de leur soutien à Israël.
Terrorisme : les Français attendent plus d’efforts du gouvernement
Par Public Sénat
Publié le
Près d’un mois après l’attentat de Trèbes (Aude), les attentes des Français pour lutter contre le terrorisme restent toujours aussi vives. Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour Public Sénat, Les Échos et Radio Classique, 65% des sondés estiment que le gouvernement ne fait « pas suffisamment d’efforts » pour lutter contre le terrorisme (contre 34%). Pire, ils sont 81% à critiquer l’exécutif pour son action contre le salafisme dans les banlieues (contre 18%).
Et cette défiance se retrouve chez tous les électeurs, à l’exception notable des sympathisants LREM qui jugent majoritairement (64%) satisfaisante l’action contre le terrorisme.
De la même façon, 76% des Français interrogés sont favorables à la rétention administrative des fichés S (42% sont « tout à fait favorables » et 34% sont « plutôt favorables ») contre 22% qui y sont opposés. Le débat avait été relancé par la droite, après l’attentat de Trèbes. Dimanche soir, Emmanuel Macron a rappelé son opposition à cette démarche.
Dans les détails, les partisans LREM, LR et FN sont très favorables à la mesure. Plus surprenant, 68% des proches de la France insoumise y sont aussi favorables. Seuls les sympathisants du Parti socialiste sont moins tranchés (58%).
Cette enquête a été réalisée du 11 au 13 avril 2018 par questionnaire auto-administré en ligne, auprès d’un échantillon de 1063 personnes représentatif de la population français âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Pour un échantillon de 1.000 personnes, la marge d’erreur est comprise entre 1,5 et 3 points.