Test d’anglais présidentiel : Do you speak Macron ?

Test d’anglais présidentiel : Do you speak Macron ?

Emmanuel Macron parle anglais, et cela n'aura échappé à personne.Depuis son élection, celui-ci n’a pas hésité à mettre en scène « son savoir linguistique », s’adaptant à la langue de son hôte lors de sa visite aux États-Unis ou encore au Forum économique de Davos.Emmanuel Macron est-il un président polyglotte ? Pas toujours comme l’explique Sarah Venditti, professeur d’anglais à l’institut Education First Corporate Solutions qui a commenté les interventions de « l’élève Macron ».
Public Sénat

Par Prescillia Michel

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Emmanuel Macron parle très bien anglais mais a tendance à trop vouloir en faire »

« Emmanuel Macron parle très bien anglais » selon la professeure américaine Sarah Venditti, même si, selon elle, son accent n’est pas toujours facile à comprendre. Elle analyse par ailleurs la volonté du président de faire « du zèle », quitte à « en faire un peu trop et des fois cela ne passe pas ».

Alors, Emmanuel Macron trop bon élève ? Pas toujours comme l’a démontré dernièrement son discours en Australie, où le président est tombé dans le piège d’un faux ami, en utilisant le terme « delicious ».

Pour Sarah Venditti, « quand on dit de quelqu’un qu’il est délicieux, il y a un contresens sexuel » alors que le Président souhaitait tout simplement complimenter l’accueil de la femme du Premier ministre australien. 

macron_australie.jpg
AFP

 

Emmanuel Macron utilise des anglicismes très « business, appartenant au monde de la finance »

Mais il n’y a pas que les discours en anglais qui suscitent les réactions de notre Américaine, qu’il soit en France ou à l’étranger, le Président Macron n’hésite pas à placer des anglicismes au sein de ses interventions en français. Mais pas n’importe lesquels puisque lorsqu’Emmanuel Macron dit que la démocratie est le système « le plus bottom up de la Terre », cette expression renvoie « à la finance », selon Sarah Venditti. Rien d’étonnant pour un ancien banquier… comme un retour aux sources pour le chef de l’État.

2_macron_davos.jpg
AFP

La volonté « de montrer qu’il sait parler anglais ».

« Gap, business friendly, start-up », un langage très « business, du monde de la finance » dont le président semble friand.  À l’inverse, les termes « bottom up, raise to the bottom » sont « plus utilisés à l’écrit, dans des articles, qu’à l’oral».

On ne sait donc plus où donner de la tête avec Emmanuel Macron qui diffuse sa « french touch » à l’international.

 

Retrouvez l’intégralité de l’émission  Déshabillons-Les, Macron, ce qui lui échappe, samedi 12 mai à 15h sur Public Sénat.

 

 

Dans la même thématique

France Politics
11min

Politique

Budget, assurance chômage, Nouvelle-Calédonie… Les dossiers chauds qui attendent Michel Barnier

Après deux mois de flottement, de nombreux dossiers se sont accumulés sur le bureau du Premier ministre. Tout juste nommé, Michel Barnier va devoir relancer plusieurs réformes, mises à l’arrêt avec la dissolution. Néanmoins, la constitution d’un budget reste le premier saut d’obstacles pour le nouveau chef de gouvernement et sa future équipe ministérielle.

Le

NATO Summit
6min

Politique

« Depuis les élections législatives, l’autorité d’Emmanuel Macron s’est affaiblie en Europe et sur la scène internationale »

Ce vendredi, Emmanuel Macron rencontre Olaf Scholz sur les bords du lac Léman, à Évian-les-Bains. Le chef de l’Etat et le chef du gouvernement allemand participent à la nouvelle édition des rencontres franco-allemandes, un rendez-vous devenu incontournable dans les relations entre les deux pays. Alors que les deux hommes sont affaiblis sur la scène intérieure à la suite de revers électoraux, la professeure d'histoire et de civilisation allemande à Sorbonne Université, Hélène Miard-Delacroix, dresse un état des lieux des relations entre Paris et Berlin.

Le

France Politics
5min

Politique

« Ce n’est pas un amateur de punchlines », Michel Barnier raconté par ses soutiens au Sénat

Le nouveau Premier ministre au CV long comme le bras a été le troisième homme de la dernière primaire interne à LR. A cette époque, peu de sénateurs croyaient en ses chances de victoire. Ses soutiens de l’époque expliquent pourquoi ils avaient fait de lui leur favori. Ils décrivent un homme taillé pour exercer le pouvoir, beaucoup moins pour le conquérir.

Le