Alors que la loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées, peine encore à produire ses effets, le gouvernement a annoncé la présentation d’un nouveau plan pour lutter contre la prostitution, à l’aube d’une augmentation inquiétante des chiffres chez les mineurs. Selon les associations, ils seraient entre 7 000 et 10 000 à être aujourd’hui prostitués, un chiffre qui a doublé ces dernières années.
Thomas Dossus : « On ne peut pas laisser Amazon continuer de s’installer sans contraintes ! »
Par Public Sénat
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Vous appelez, dans cette tribune, à « stopper Amazon ». Pour quelles raisons ?
Pour plusieurs raisons. D’abord, le mode de fonctionnement de cette entreprise est anti-social avec un système de seuil minimum pour les salaires, des employés très mal protégés sur le plan sanitaire, comme on a pu le voir, avec près de 20 000 salariés contaminés par le Covid. Ensuite, le développement de ces géants du commerce en ligne nuit à nos commerces de proximité, à l’heure où on voudrait privilégier ces derniers. Enfin, sur le plan climatique, le modèle d’Amazon fait du mal à nos territoire, car on construit de grands entrepôts en périphérie des villes, où l’on importe des produits fabriqués à l’étranger que l’on redistribue ensuite avec des camions, c’est extrêmement polluant. Aujourd’hui, Amazon profite de la crise sanitaire et de la fermeture des commerces de proximité pour s’enrichir toujours plus, et il faut que cela cesse.
Que répondez-vous à Cédric O qui évoque une « psychose insensée » à propos d’Amazon ?
Les ministres minimisent évidemment le problème, car nos revendications vont à l’encontre du modèle qu’ils veulent promouvoir. Les membres du gouvernement préfèrent annoncer la création d’un entrepôt logistique qui créerait 1000 emplois sans jamais avoir à rendre de comptes sur les conséquences climatiques ou sociales d’une telle création, plutôt que de remettre en cause leur modèle.
Quelles sont donc les solutions que vous préconisez ?
Il faut créer une taxe plus ambitieuse sur les GAFA, pour permettre une régulation de leur implantation et une redistribution de leurs recettes qui ne sont que le fruit de la crise sanitaire. Nous souhaitons aussi qu’un moratoire soit mis en place sur les créations de ces entrepôts logistiques, une proposition qui est, d’ailleurs, issue de la convention citoyenne pour le climat. C’est la raison pour laquelle nous nous mobiliserons, d'ici au 27 novembre prochain, jour du Black Friday, pour montrer l’urgence de stopper Amazon avant qu’il ne soit trop tard.