« Totale réserve » de Larcher sur la présence du président au débat du Congrès
Le président LR du Sénat Gérard Larcher a exprimé mercredi sa "totale réserve" quant à la possibilité pour le président de la...

« Totale réserve » de Larcher sur la présence du président au débat du Congrès

Le président LR du Sénat Gérard Larcher a exprimé mercredi sa "totale réserve" quant à la possibilité pour le président de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le président LR du Sénat Gérard Larcher a exprimé mercredi sa "totale réserve" quant à la possibilité pour le président de la République d'assister au débat après son intervention devant le Congrès, défendue au contraire par le président de l'Assemblée François de Rugy comme "une avancée démocratique".

L'Assemblée nationale a voté, dans la nuit de lundi à mardi, la possibilité pour le président de la République d'assister au débat après son intervention devant le Congrès, via une série d'amendements identiques, entre autres des UDI-Agir, au projet de révision de la Constitution.

"Je pense que ça change la nature de la Ve République parce que les Français élisent le président de la République, le président de la République est responsable devant eux (...). Le Premier ministre, lui, est responsable devant le Parlement, la confusion des genres change la nature de la Ve République", a réagi M. Larcher sur franceinfo.

Exprimant sa "totale réserve" quant à ce changement, il a estimé que "le Premier ministre sera autre chose, il sera le premier des ministres, il ne sera plus le Premier ministre".

Sur Europe 1, François de Rugy a au contraire défendu "une avancée démocratique".

"Évidemment il n'y a pas de vote, le Parlement ne va pas faire un vote de confiance comme il le fait pour le gouvernement, et ça il faut continuer à le faire, parce que le président de la République est élu directement par les Français, il n'est donc pas responsable devant le Parlement, mais directement devant les Français", a-t-il argumenté.

A l'issue d'un vif débat, ce changement -qui enlève la formule "en dehors de sa présence" de l'article 18 de la Constitution- a été voté à l'Assemblée par 40 voix contre 13, une semaine après l'annonce surprise d'Emmanuel Macron devant le Parlement à Versailles.

Soutenu notamment par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, il n'a pas fait l'objet d'un amendement du gouvernement ou de la majorité, des élus d'opposition dénonçant un "revirement", voire un "coup monté".

"J’ai demandé au gouvernement de déposer, dès cette semaine, un amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettra que, lors du prochain Congrès, je puisse rester non seulement pour vous écouter, mais pour pouvoir vous répondre", avait lancé Emmanuel Macron, à la veille de l'examen du projet de révision de la Constitution au Palais Bourbon.

"Ça a été obtenu dans un double salto arrière", a ironisé M. Larcher, prévenant que la majorité sénatoriale "ne fera pas de double salto arrière, mais plutôt un salto avant".

Partager cet article

Dans la même thématique

France Military Service
4min

Politique

Emmanuel Macron dévoile un nouveau service national « militaire » et « volontaire » : à quoi va-t-il ressembler ?

En visite à Varces, en Isère, Emmanuel Macron a présenté jeudi les contours d’un nouveau service national volontaire entièrement militaire, appelé à devenir l’un des piliers d’un modèle de défense renouvelé. Une annonce qui intervient alors que l’exécutif et l’état-major alertent sur la montée des tensions internationales, notamment face à la Russie.

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget : où en est-on du calendrier et des délais d’examen ?

Les textes se croisent. Après l’adoption du budget de la Sécu par les sénateurs et l’échec de la commission mixte paritaire mercredi soir, les sénateurs entament l’examen du projet de loi de finances ce jeudi. Alors que les délais sont contraints, rappel des prochaines dates clefs.

Le

« Totale réserve » de Larcher sur la présence du président au débat du Congrès
3min

Politique

« Pas de nouvelles discussions sur le budget de la Sécu » : Hervé Marseille annonce l’usage d’une question préalable en nouvelle lecture au Sénat

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe Union centriste (UC), Hervé Marseille est revenu sur les discussions budgétaires en cours. Au lendemain de l’adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) par les sénateurs et de l’échec par la suite de la Commission mixte paritaire (CMP), l’élu centriste s’est dit toujours attaché à un « compromis avec les socialistes ». Mais en raison d’un calendrier serré, il prévoit l’usage d’une question préalable lors du retour du PLFSS au Sénat pour éviter une nouvelle lecture.

Le