Travailleurs du numérique : « C’est un sous-prolétariat » alerte Monique Lubin

Travailleurs du numérique : « C’est un sous-prolétariat » alerte Monique Lubin

La proposition de loi de la sénatrice socialiste Monique Lubin sur la protection des travailleurs du numérique (Deliveroo, Uber…) a été rejetée au Sénat hier. Mais ce n’est pas la fin du débat sur ce sujet.​
Public Sénat

Par Océane Blanchard

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Lutter contre « l’ubérisation du travail » et rétablir des droits sociaux aux travailleurs des géants des applications mobiles : c’était la volonté de Monique Lubin, qui présentait hier sa proposition de loi en séance publique. « C'est un sous-prolétariat et c'est un retour aux tâcheronnage qu'on a connu au début du 20 siècle » analyse la sénatrice.

« C'est bafouer toutes les règles sociales qui ont été mises en place pour protéger les salariés depuis le début du siècle dernier » poursuit-elle, dénonçant « la rentabilité qui se fait sur le dos des travailleurs ». Le texte proposait que les travailleurs aient un statut d’entrepreneur salarié ou soient des associés d'une coopérative d'activité, pour mieux les rémunérer et les protéger.

Mais la proposition a finalement été rejetée.  « Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit votée, je savais qu'elle ne le serait pas » déclare Monique Lubin. « Mais l'objectif c'est d'amener le débat au Parlement ».

Et c’est en effet un débat qui devrait se réinviter au Parlement : une mission d’information de la commission des affaires sociales s’intéresse à ce sujet, et le groupe communiste du Sénat a également déposé une proposition de loi pour la protection de ces travailleurs, qui devrait être examinée prochainement.

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