Tribune contre l’islamophobie : « Nous assumons notre signature » affirme Philippe Martinez
De nombreux acteurs politiques ont signé une tribune publiée dans Libération, qui appelle à une marche contre l’islamophobie le 10 novembre.  Mais certains termes de ce texte font polémique, et les rétropédalages politiques s’enchaînent. Le secrétaire général de la CGT lui, sera présent à cette marche.

Tribune contre l’islamophobie : « Nous assumons notre signature » affirme Philippe Martinez

De nombreux acteurs politiques ont signé une tribune publiée dans Libération, qui appelle à une marche contre l’islamophobie le 10 novembre.  Mais certains termes de ce texte font polémique, et les rétropédalages politiques s’enchaînent. Le secrétaire général de la CGT lui, sera présent à cette marche.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Libération a publié le 1 er novembre une tribune contre l’islamophobie, co-rédigée par le controversé Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF) appelant à une marche et dénonçant des « lois liberticides ». Depuis, François Ruffin, Adrien Quatennens ou Yannick Jadot, tous signataires de l’appel, ont finalement nuancé leur soutien.

Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, le constat est différent : « Nous assumons notre signature parce que nous sommes profondément anti-racistes » affirme-t-il. Il confirme qu’il prendra part à la marche contre l’islamophobie du 10 novembre et alerte sur la montée du racisme. « On est dans ce climat malsain qui consiste à montrer du doigt des hommes et des femmes qui n'ont pas la même couleur de peau, qui ont une autre religion, un nom ou un prénom pas tout à fait français. »

Une façon de « masquer les responsabilités des problèmes de la majorité de citoyens » pour lui, qui dénonce l’intensification des actes anti-musulmans et des discriminations. Le secrétaire général cite notamment l’ampleur du débat sur le voile : « On essaye là aussi de stigmatiser. Il y a bien des projets de loi qui vont consister à dire qu'on n’a pas le droit de porter un foulard sur la tête dans l'espace public. »

Pour lui, le besoin de réaffirmer la laïcité est surtout l’occasion d’appuyer des stigmatisations : « Au nom de la laïcité, on n'a pas le droit de montrer du doigt ou de stigmatiser telle ou telle religion. Or, c'est toujours ciblé sur les mêmes » analyse-t-il. « L'islamophobie, c'est du racisme. C'est de considérer que ceux qui pratiquent cette religion seraient forcément louches. »

Dans la même thématique

Tribune contre l’islamophobie : « Nous assumons notre signature » affirme Philippe Martinez
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le