Trump vs Biden, un bras de fer en Europe aussi
À quelques semaines des élections américaines du 4 novembre prochain, le regard des Européens est naturellement tourné de l‘autre côté de l’Atlantique. Mais qui est le favori sur le Vieux continent ? Si pour les proches du premier ministre hongrois c’est Donald Trump, la gauche européenne se mobilise pour la fin de la « parenthèse Trump ». Invités de l'émission Ici l'Europe, les deux eurodéputés Bazlas Hidveghi et Javier Moreno-Sanchez ont chacun défendu leur candidat favori.

Trump vs Biden, un bras de fer en Europe aussi

À quelques semaines des élections américaines du 4 novembre prochain, le regard des Européens est naturellement tourné de l‘autre côté de l’Atlantique. Mais qui est le favori sur le Vieux continent ? Si pour les proches du premier ministre hongrois c’est Donald Trump, la gauche européenne se mobilise pour la fin de la « parenthèse Trump ». Invités de l'émission Ici l'Europe, les deux eurodéputés Bazlas Hidveghi et Javier Moreno-Sanchez ont chacun défendu leur candidat favori.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Rien d’étonnant à ce que le chef du parti du Fidez au Parlement européen, le hongrois Bazlas Hidveghi (PPE) soutienne Donald Trump dans sa quête d’un second mandat à la tête des États-Unis. « C’est un président courageux, résolu à faire sa politique. Même il faut distinguer le fond de la forme. Donald Trump, c’est « America first », je suis d’accord avec cette idée, qu’il faut défendre ses intérêts et son pays d’abord. Et c’est la même chose pour nous, pour l’Europe », affirme l’eurodéputé hongrois

Un continuum idéologique entre le parti de Viktor Orban et Donald Trump

Un terrain commun entre les conservateurs hongrois et l’administration américaine ? Bazlas Hidveghi l’assume sans ambiguïté. « Nous, nous voulons que l’Europe fasse plus en matière de sécurité, nous voulons aussi que l’Europe fasse plus pour arrêter l’immigration illégale. Et ça, c’est clairement un point d’accord avec la politique de Donald Trump. »

« La parenthèse Trump, j’espère qu’elle va vite se refermer »

Sans surprise, le chef de file des démocrates, des socialistes et démocrates espagnols au Parlement européen, Javier Moreno-Sanchez, espère un changement de locataire à la Maison blanche le 4 novembre prochain, et notamment pour l’Europe. « La parenthèse Trump, j’espère qu’elle va vite se refermer. Le partenariat avec les États-Unis doit revenir à ce qu’il a été pendant des décennies. Là on est arrivé dans un monde surréaliste. »

L’espoir d’un retour du multilatéralisme

En cause, des relations entre l’Union européenne et les États-Unis dégradées par une guerre commerciale et l’augmentation brutale de taxes douanières ou encore une politique internationale menée en solo par Donald Trump : sur l’Iran, Israël ou encore la Libye. De nombreux sujets de discorde. Javier Moreno-Sanchez espère vraiment que les États-Unis avec Joe Biden reviendront à la table des négociations. « Il faut remettre le multilatéralisme au milieu du débat, et ce n’est pas Donald Trump qui va nous aider là-dessus. »

Autre dossier européen brûlant sur lequel les résultats de l’élection américaine pourraient jouer : le Brexit. Le candidat démocrate à la Maison blanche conditionne tout accord commercial avec Londres au respect de l’accord de paix en Irlande. Avec Joe Biden, l’Union européenne pourrait trouver un allié dans la dernière ligne droit des négociations du Brexit…

Retrouvez l'émission Ici l'Europe ce samedi à 17h sur Public Sénat

Partager cet article

Dans la même thématique

Trump vs Biden, un bras de fer en Europe aussi
4min

Politique

Réforme des retraites : « La suspension est un leurre, elle sera retoquée en commision mixte paritaire », avertit Cécile Cukierman (PCF)

Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.

Le

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

Trump vs Biden, un bras de fer en Europe aussi
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le