Christophe Castaner a récusé lundi que la tuerie à la préfecture de police soit révélatrice d'un "scandale d'Etat" et a promis de "resserrer le tamis" pour que tout indice de radicalisation chez les forces de l'ordre fasse l'objet d'un "signalement automatique".
"C'est un dysfonctionnement d'Etat. Un scandale d'Etat, je ne sais pas à quoi ça correspond", a déclaré sur France Inter le ministre de l'Intérieur, sous le feu des critiques depuis l'attaque meurtrière à la préfecture de police perpétrée par Mickaël Harpon, un employé qui présentait des signes de radicalisation.
Le ministre a de nouveau déploré que les propos de cet informaticien de 45 ans justifiant, en 2015, les attentats de Charlie Hebdo n'aient pas suffisamment éveillé d'attention au sein de la Direction du renseignement de la préfecture (DRPP) où il était employé.
"Il n'y a pas eu d'alerte au bon niveau, au bon moment", a-t-il résumé.
Photo non datée de Mickael Harpon, l'informaticien qui a assassiné 4 personnes au sein de la préfecture de police de Paris le 3 octobre 2019 avant d'être tué
AFP
Selon un rapport interne révélé dimanche par France Inter, ces déclarations n'ont pas l'objet d'un signalement formel.
"Les signaux d'alerte auraient du être suffisants pour déclencher une enquête en profondeur", a estimé M. Castaner qui a promis de "resserrer encore les mailles du filet".
"Je souhaite que toute alerte fasse l'objet d'un signalement automatique", a-t-il ainsi déclaré, sans donner plus de précisions.
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
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Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.