Uber Files : « n’oublions pas ce que cette entreprise a apporté à des jeunes », défend le ministre de l’industrie, Roland Lescure.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le ministre chargé de l’industrie, Roland Lescure, a répondu aux questions de Public Sénat. L’ex président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée regrette une polémique stérile et défend la méthode utilisée par Emmanuel Macron entre 2014 et 2016.

Uber Files : « n’oublions pas ce que cette entreprise a apporté à des jeunes », défend le ministre de l’industrie, Roland Lescure.

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le ministre chargé de l’industrie, Roland Lescure, a répondu aux questions de Public Sénat. L’ex président de la commission des affaires économiques de l’Assemblée regrette une polémique stérile et défend la méthode utilisée par Emmanuel Macron entre 2014 et 2016.
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Au Sénat, Roland Lescure a de nouveau martelé le message porté par le gouvernement et les parlementaires de la majorité présidentielle depuis la publication de l’affaire dite des « Uber Files. »

« Uber, ce n’est pas la panacée », affirme Roland Lescure. Le gouvernement n’omet pas non plus « les enjeux de précarisation ou de fiscalité » créés par Uber et les plates-formes numériques. Le ministre a également relayé au micro de Public Sénat la volonté de réforme du gouvernement sur ce dossier : « on va continuer à s’attaquer à la régulation numérique, la protection des employés et la fiscalité », explique-t-il.

Uber est un « marchepied » pour de nombreux jeunes

L’entreprise américaine serait à la hauteur de ses promesses, notamment à destination des « jeunes issus des quartiers populaires. » « Ils sont contents de s’être fait ce job, avec de la liberté, avec une capacité à organiser son emploi du temps et avec l’espoir d’aller plus loin », affirme-t-il. Selon lui, l’application ouvrirait des perspectives d’ascension, en constituant un « premier marchepied » à destination de milliers de personnes issues des quartiers populaires.  « J’ai rencontré des chauffeurs Uber qui rêvent d’une chose, c’est d’être chauffeur de taxi. D’autres souhaitent ouvrir un restaurant ou reprendre des études », poursuit-il. « N’oublions pas quand même, ce que cette entreprise a apporté à ces jeunes. »

« Quand vous vous voulez que des industriels créent de l’emploi en France, il faut les rencontrer, téléphoner ou recevoir des SMS »

Interrogé sur le soutien d’Emmanuel Macron entre 2014 et 2016 à Uber, le ministre de l’industrie réplique : « je voudrais rappeler qu’un ministre qui rencontre des agents économiques, c’est normal. » Ces rendez-vous entre acteurs économiques et dirigeants politiques ne l’étonnent pas. Présent au sommet ‘Choose France’réunissant chefs d’entreprise et industriels, le ministre défend la méthode : « Vous connaissez le scoop ? Quand vous voulez que des industriels créent de l’emploi en France, il faut les rencontrer, téléphoner ou recevoir des SMS », affirme-t-il. Pour le dirigeant politique, Emmanuel Macron n’a pas outrepassé le cadre légal et regrette une polémique stérile : « il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. »

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