UDI : Lagarde lance sa campagne des Européennes et attaque Macron

UDI : Lagarde lance sa campagne des Européennes et attaque Macron

Une liste autonome UDI pour les Européennes a été actée, samedi, par les militants du parti centriste réunis lors d'un congrès...
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Une liste autonome UDI pour les Européennes a été actée, samedi, par les militants du parti centriste réunis lors d'un congrès extraordinaire, au cours duquel leur président, Jean-Christophe Lagarde, s'en est pris à Emmanuel Macron pour mieux s'en distinguer.

"Des millions de Français souhaitent voter sincèrement pour la reconstruction d'une nouvelle Union européenne mais refusent que leur bulletin de vote soit utilisé ou interprété comme un soutien à un chef de l'État qui les a tellement déçus", a lancé M. Lagarde, qui conduira cette liste "très largement ouverte au-delà de l'UDI" et qui, en cas d'élection, devra abandonner son poste de député de Seine-Saint-Denis.

Le principe d'une liste indépendante, voté à la quasi-unanimité des quelque 1.000 participants de ce congrès qui se tenait à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), enterre l'idée d'une seule et unique "vaste liste centrale" pro-Europe défendue par Emmanuel Macron, autour de la majorité.

"Un piège", selon Jean-Christophe Lagarde, qui affirme qu'il "ne porte pas le même projet": "Le cœur du projet (d'Emmanuel Macron) est celui de l'Europe des marchés, des banques, de la simple concurrence", a-t-il attaqué.

Après l'affaire Benalla et la crise des "gilets jaunes", celui qui se voulait un "soutien vigilant" du président de la République en mai 2007 entend désormais être l'un de ses principaux contempteurs: "Avez-vous entendu une seule politique sociale européenne défendue par M. Macron depuis 18 mois auprès de ses collègues, une seule politique d'aménagement du territoire, une seule proposition européenne en matière de transition énergétique, une seule idée de stratégie industrielle commune", a-t-il énuméré.

"Non, il nous parle de marchés, de budget européen, d'harmonisation fiscale des sociétés sans parler des salariés", a-t-il encore attaqué, en reconnaissant tout de même que, "si on le compare à Mélenchon, à Le Pen, à Wauquiez et même aux socialistes qui ne savent plus où ils sont, Emmanuel Macron est le moins éloigné de nous quand on parle d'Europe".

"Bien sûr, nous serons ensemble sur la même barricade quand il s'agira de les affronter. Mais nos projets sont différents", a-t-il encore martelé, alors que les futurs eurodéputés UDI pourraient siéger dans le même groupe parlementaire que ceux des Marcheurs à Strasbourg.

Créditée pour l'heure de 3% d'intentions de vote (étude BVA parue vendredi), la liste UDI devra atteindre le seuil des 5% pour envoyer un premier élu à Strasbourg.

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