Marine Le Pen a affirmé lundi que la transition de l'euro de monnaie unique à une monnaie commune restait un objectif de son quinquennat si elle est élue, jugeant que les propos de sa nièce sur le calendrier des négociations avec l'UE ont été mal compris.
"Oui", la transition de l'euro de monnaie unique à une monnaie commune reste un objectif de son quinquennat, a-t-elle répondu, interrogée sur Europe 1 sur l'accord passé avec son allié souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. "Ca n'est pas un préalable, en ce sens qu'il y a beaucoup d'actions économiques qui peuvent être menées et ne sont pas en corrélation avec la monnaie", a-t-elle insisté, citant l'abrogation de la loi El Khomri ou la revalorisation des petites retraites.
Mme Le Pen a répété que les négociations qu'elle engagera avec l'Union européenne "sur toute une série de sujets, notamment notre liberté commerciale, la supériorité de nos lois, la maîtrise de nos frontières et puis cette monnaie unique" prendront "un certain nombre de mois".
"J'ai fixé 6 mois, mais après tout, si ça dure 8 mois ou 10 mois, c'est pas le sujet, l'important, c'est d'obtenir gain de cause pour que cette monnaie unique se transforme en monnaie commune", selon la candidate FN.
Invitée à repréciser le calendrier après des déclarations de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, Mme Le Pen a affirmé "qu'il y a eu une incompréhension des propos" de celle-ci.
La députée FN du Vaucluse a affirmé samedi devant la presse que la négociation souhaitée par le FN sur l'UE et l'euro en cas d'accession à l’Élysée de Marine Le Pen commencerait en 2018 et prendrait "plusieurs mois", voire "plusieurs années".
"Elle évoquait, elle, le cas où les Français, par référendum (...) décideraient face à une obstruction de l'Union européenne, de reprendre leur liberté totale et dans ce cas-là on rentre dans le cadre des procédures du Brexit, à savoir l'article 50 avec les deux ans de négociations", a expliqué la candidate.
"Je pars sur une négociation victorieuse", a-t-elle souligné, considérant que "l'Union européenne ne peut plus s'enkyster dans un comportement de radicalité, que soutient M. Macron d'ailleurs".
"Moi je suis européenne, mais je ne veux pas de cette structure politique qui s'appelle l'Union européenne, qui a totalement dérivé. Alors peut-être allons nous lui trouver un nouveau nom, à cette nouvelle Europe des nations et des coopérations, l'Alliance européenne par exemple".