Ukraine : le Sénat demande un débat au Parlement, après l’offensive russe
À l’ouverture de la séance, ce 24 février, les principaux groupes ont insisté sur l’importance d’organiser rapidement un débat au Parlement sur la situation en Ukraine. Les parlementaires veulent également avancer la réunion du comité de liaison avec le Premier ministre.

Ukraine : le Sénat demande un débat au Parlement, après l’offensive russe

À l’ouverture de la séance, ce 24 février, les principaux groupes ont insisté sur l’importance d’organiser rapidement un débat au Parlement sur la situation en Ukraine. Les parlementaires veulent également avancer la réunion du comité de liaison avec le Premier ministre.
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Lorsque la cloche du Sénat a tinté ce jeudi matin dans l’hémicycle du Sénat, les sénateurs n’ont pas enchaîné directement sur débat sur le rapport annuel de la Cour des comptes. Le président du Sénat, Gérard Larcher, a pris la parole pour dénoncer au nom du Sénat un « acte de guerre intolérable », après les frappes russes dans la nuit qui ont visé de multiples points du territoire ukrainien.

Plusieurs sénateurs se sont ensuite exprimés pour demander l’organisation d’un débat au Parlement sur la situation en Ukraine. « Je souhaite que nous puissions avoir un débat très vite, organisé par l’exécutif, devant le Parlement, qui doit être informé de la situation internationale », est intervenu Patrick Kanner, le président du groupe socialiste. Son homologue à l’Assemblée nationale, Valérie Rabault, a fait la même demande. Le sénateur du Nord a dénoncé des « actes inqualifiables de guerre, perpétrés par M. Poutine ».

La sénatrice centriste Nathalie Goulet a « souscrit » à la requête également. « Demander un débat me semble une évidence ». Même point de vue de Roger Karoutchi, vice-président LR du Sénat.  « Qu’il y ait un débat au parlement, c’est tout à fait logique et normal en fonction des évolutions dans les jours qui viennent. »

Le sénateur LREM Alain Richard, ancien ministre de la Défense sous le gouvernement Jospin (1997-2002), s’est montré d’accord sur le principe. « Il est préférable que nous attendions la semaine prochaine pour un débat éclairé. » Le sénateur considère qu’il est en revanche « souhaitable » que le comité de liaison qui était prévu vendredi avec le Premier ministre, se réunisse « ce soir ou demain matin ». Patrick Kanner a formulé la même demande. « J’ai demandé ce matin au Premier ministre d’avancer de 24 heures le comité de liaison parlementaire qui était prévu demain après-midi. »

La journée du 25 février au Sénat devrait revêtir une certaine importance, puisque le palais du Luxembourg accueille la Conférence interparlementaire pour la politique de sécurité et de défense commune (PSDC). Tous les présidents des commissions des affaires étrangères des parlements des 27 Etats membres seront présents. « Nous allons vivre demain une journée un peu particulière », a reconnu Gérard Larcher.

Lors de sa prise de parole, Roger Karoutchi a insisté sur l’importance de préserver une cohésion nationale dans ces temps troublés. « Quelques que soient nos positions politiques, et même en campagne électorale, on a une nécessité d’unité […] Que chacun garde profondément à l’esprit que quand il y a des milliers de morts, on ne se divise pas. »

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