« Un côté un peu pathétique » : Sébastien Chenu se moque de la candidature de Nathalie Loiseau

« Un côté un peu pathétique » : Sébastien Chenu se moque de la candidature de Nathalie Loiseau

Le député Rassemblement national du Nord considère que l’annonce de la candidature de la ministre aux européennes 2019, à la fin de l’Émission politique, « n’était pas très spontanée ».
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Marine Le Pen, invitée de l’Émission politique sur France 2 ce jeudi soir s’est fait voler la vedette à la fin du programme. D’une façon inattendue, la ministre chargée des Affaires européennes Nathalie Loiseau, a annoncé, en conclusion de son débat avec la présidente du Rassemblement national (RN), qu’elle était prête à emmener la liste de la République en marche (LREM) aux européennes du 26 mai.

« Madame Le Pen, je voudrais vous dire bravo. Vous avez réussi à me faire changer d'avis. Je suis entrée sur ce plateau et j'ai dit que je n'étais pas candidate pour mener la liste de la majorité aux élections européennes. [...] J'ai envie d'une Europe du partage, et pas d'une Europe de la division, donc, ce soir, c'est vrai, je suis prête à être candidate », a expliqué la ministre. Elle a précisé que son annonce s’était faite sans avoir prévenu les instances du parti.

Dans la matinale de Public Sénat, le député RN du Nord, Sébastien Chenu, s’est montré très critique sur la forme de l’intervention. « Mme Loiseau est une techno mais ce n’est pas – et on l’a vu hier – une politique. On ne rentre pas dans le costume d’un leader politique aussi facilement que ça, et surtout pas, je le crois, dans une fin d’émission en feignant la spontanéité d’une annonce qui était organisée. »

« Tout ça n’était pas très spontané, c’est le moins que l’on puisse dire. Il y avait un côté un peu pathétique. Je crois qu’on se souviendra avec le sourire de cette première prestation télévisée de Mme Loiseau », a-t-il enfoncé.

« Ce n’était pas du Smic dont elle parlait »

Le porte-parole du RN est également venu au secours de Marine Le Pen, qui s’est emmêlée les pinceaux sur le salaire minimum. « En France, on est à 36 euros, me semble-t-il », a déclaré la présidente du RN, le comparant au Smic bulgare à « 4,40 euros ». Toute la soirée, cette sortie a déclenché les sarcasmes de ses opposants.

En France, le Smic horaire est de 10,03 euros brut (7,94 euros net). « Ce n’était pas du Smic dont elle parlait », s’est rattrapé Sébastien Chenu. « C’était le coût de la main-d’œuvre horaire ».

Eurostat évaluait le coût du travail horaire en France à 36 euros en France en 2017 (et 4,90 euros en Bulgarie), mais l’échange entre les deux responsables politiques hier portait bien sur le Smic.

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