Un député LREM ex-représentant des bars se met à l’écart de votes
Ancien représentant des débits de boisson, le député LREM Christophe Blanchet a signalé son conflit d'intérêts sur une mesure du...

Un député LREM ex-représentant des bars se met à l’écart de votes

Ancien représentant des débits de boisson, le député LREM Christophe Blanchet a signalé son conflit d'intérêts sur une mesure du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Ancien représentant des débits de boisson, le député LREM Christophe Blanchet a signalé son conflit d'intérêts sur une mesure du projet de loi consacré aux maires et s'est retiré des votants sur le sujet, en s'inscrivant sur le nouveau "registre des déports" de l'Assemblée.

La loi sur la confiance dans la vie politique de 2017 a prévu un registre public des déports en cas de potentiel conflit d'intérêts sur un dossier pour les parlementaires, entre notamment leurs intérêts privés et l'intérêt général. L'Assemblée nationale l'a inscrit seulement cette année dans son règlement, la mesure étant en vigueur depuis octobre.

"Ayant exercé l'activité commerciale de débit de boissons pendant vingt ans et de représentant syndical de la profession pendant plus de dix ans, et étant encore associé dans un commerce débit de boisson familial, (...) j'ai cru bon d'aller consulter la déontologue de l'Assemblée", a indiqué M. Blanchet, député du Calvados, dans son explication sur le registre, visible sur le site de l'institution.

Le député a "conclu de ces échanges qu'il n'était pas souhaitable qu'(il) prenne part aux votes concernant l'article 13 de ce projet de loi (Engagement et proximité) ainsi qu'à l'amélioration de cet article par voie d'amendement". L'article en question prévoit que le maire, pour la tranquillité publique, puisse ordonner la fermeture de débits de boissons pour une durée n'excédant pas deux mois.

Le site spécialisé Contexte avait pointé début novembre les amendements du député en commission, qui visaient notamment à supprimer l'article. M. Blanchet n'a entamé la démarche de déport qu'après.

Il précise sur le site de l'Assemblée: "cela ne m'interdit pas de prendre part aux discussions sur cet article en séance afin de partager mon expérience de terrain au même titre que n'importe quel autre parlementaire qui interviendrait sur des textes qui concernent un sujet qu'il maîtrise".

"Première entrée au Registre des déports à l'Assemblée nationale: au vu de ses responsabilités passées auprès du lobby des bars, Christophe Blanchet est le premier député à déclarer son obligation de déport", a salué mardi sur Twitter l'association Regards citoyens, à l'origine du site nosdéputés.fr.

Le règlement de l'Assemblée prévoit qu'"un député qui estime devoir faire connaître un intérêt privé effectue une déclaration écrite ou orale de cet intérêt". Et "lorsqu’un député estime devoir ne pas participer à certains travaux de l’Assemblée en raison d’une situation de conflit d’intérêts (...) il en informe le Bureau", plus haute instance collégiale de l'Assemblée, qui tient le registre des déports.

Dans la même thématique

Un député LREM ex-représentant des bars se met à l’écart de votes
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le