Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Une forte majorité à l’Assemblée nationale pour LREM est une « mauvaise chose » pour 51% des Français
Par Aude Lorriaux
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C’est un paradoxe de cette élection: alors que le parti présidentiel vient d’empocher une écrasante majorité, cela ne semble pas complètement réjouir les Français. A la question « Selon vous, est-ce une bonne ou une mauvaise chose que La République En Marche dispose d’une forte majorité à l’Assemblée nationale ? » près de 51% d’entre eux ont répondu « c'est une mauvaise chose », selon un sondage Ipsos/Sopra Steria « Comprendre le vote des Français » pour LCP AN, France Télévisions, Radio France, RFI-France 24 et Le Point, effectué du 15 au 17 juin 2017 auprès de 4056 électeurs.
Dans le détail, 20% estiment que c’est une très mauvaise chose, 31% « plutôt une mauvaise chose », 38% « plutôt une bonne chose », 11% une « très bonne chose ». les sympathisants LREM sont les plus nombreux (95%) à estimer qu’il s’agit d’une bonne chose, tandis que les partisans de La France insoumise (LFI) et du Front national (FN) sont les plus nombreux à estimer qu’il s’agit d’une mauvaise chose (respectivement 74% et 80%).
Assez logiquement, plus de la moitié des sondés se disent « pas complètement convaincus » par « les annonces et actions d’Emmanuel Macron et de son gouvernement » (56%) mais se disent « qu’il faut leur laisser une chance ». Les sondés sont méfiants sur les questions de fiscalité et du travail (63% expriment une défiance).
Des abstentionnistes déçus
Paradoxalement, quasiment les trois-quarts des Français semblent indifférents ou satisfaits de la faible représentation de certains partis à l’Assemblée nationale. 48% se disent indifférents à la faible représentation du PS, et 26% satisfaits. Les chiffres sont quasiment similaires pour La France insoumise (respectivement 26%, 47%), un peu plus faibles pour Les Républicains (22%, 48%).
Cette étude éclaire également les raisons de l’abstention, massive, qui s'élèverait à 56,6%. « Les hommes et les femmes politiques vous ont trop déçu » et « aucun des candidats présents au second tour ne correspond à vos idées » sont les deux principales raisons cochées par les abstentionnistes du second tour (respectivement 24% et 21% avancent cette raison). Un grand nombre pense aussi que cela ne « changera rien » (19%) ou que leur vote « ne changera rien, la République en Marche est assurée de gagner » (18%).
Une large majorité d’électeurs ne semble plus croire au clivage gauche-droite: 60% affirment qu’il n’a « plus de sens ».