Une maire réunit son conseil municipal contre la consigne du gouvernement
Le maire d'une petite commune des Bouches-du-Rhône a réuni vendredi son conseil municipal pour sa réélection, en dépit du report...

Une maire réunit son conseil municipal contre la consigne du gouvernement

Le maire d'une petite commune des Bouches-du-Rhône a réuni vendredi son conseil municipal pour sa réélection, en dépit du report...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le maire d'une petite commune des Bouches-du-Rhône a réuni vendredi son conseil municipal pour sa réélection, en dépit du report décidé par le gouvernement face au coronavirus, estimant que cela était "nécessaire" à la bonne administration de la ville de 5.000 habitants.

Dans une vidéo publiée sur Facebook, Philippe Ardhuin, maire de Simiane-Collongue, une commune située près d'Aix-en-Provence, explique n'avoir "reçu aucune directive officielle formalisée sur l'annulation de ce conseil municipal d'installation" et s'être tenu "à l'application stricte des textes de lois".

Vendredi à 11H00, 20 conseillers municipaux, installés à un mètre de distance, se sont ainsi réunis pendant 26 minutes pour élire le maire sortant, en l'absence de public, précise-t-il, confirmant une information du site d'information Marsactu.

"Chacun est venu librement puisqu’ils avaient la possibilité de rester chez eux et de donner procuration en fonction de leur situation et de leur état de santé", soutient M. Ardhuin.

La réunion s’est toutefois tenue en l’absence des élus des deux listes d'opposition. "Aucun élu de notre liste ne s’y est rendu car nous pensons que c’est faire fi de toutes les mesures de sécurité qui ont été mises en place" a réagi auprès de Marsactu, Nicolas Boullenger, membre de la liste "De Simiane à Collongue".

Des gels hydro-alcooliques ont été installés, les portes sont restées ouvertes "pour permettre une bonne ventilation de l’espace" et des gants ont été donnés aux assesseurs pour prévenir tous risques lors du dépouillement, détaille M. Ardhuin.

"Aucun rassemblement avant et après le conseil municipal n’a eu lieu, la police municipale était chargée de faire respecter cette règle stricte", ajoute-t-il.

L'édile assure que "la tenue de ce conseil était nécessaire à la bonne administration de la commune dans cette période d'épidémie: "En la maintenant, nous avons permis à notre collectivité de pouvoir gérer cette crise dans un cadre efficace et légal".

Jeudi, le gouvernement avait pourtant décidé in extremis de reporter les réunions de conseils municipaux élus au premier tour. Plus de 30.000 communes sont concernées et le mandat des équipes municipales sortantes prolongé au moins jusqu'à mi-mai.

Partager cet article

Dans la même thématique

Une maire réunit son conseil municipal contre la consigne du gouvernement
3min

Politique

« Le théâtre est un refuge » pour Arthur Jugnot

Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.

Le

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le