Fillon affaibli mais combatif, Le Pen le vent en poupe, Macron fragile favori, Mélenchon conquérant, Hamon distancé, Sarkozy, Hollande, Valls...
Une présidentielle à multiples rebondissements et suspense inédit
Fillon affaibli mais combatif, Le Pen le vent en poupe, Macron fragile favori, Mélenchon conquérant, Hamon distancé, Sarkozy, Hollande, Valls...
Par Sylvie GROULT
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Fillon affaibli mais combatif, Le Pen le vent en poupe, Macron fragile favori, Mélenchon conquérant, Hamon distancé, Sarkozy, Hollande, Valls hors jeu: jamais une campagne présidentielle française n'a été aussi riche en rebondissements, jusqu'au sprint final marqué par un suspense inédit.
- 2016 -
- 6 avril: Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron annonce la création d'un mouvement politique baptisé "En marche" et qui ne sera "pas à droite, pas à gauche".
Marine Le Pen lors d'un meeting à Pageas, le 13 avril 2017 près de Limoges
AFP
- 16 août: L'ex-ministre et député frondeur Benoît Hamon annonce sa candidature à la primaire du PS pour 2017.
- 19 octobre: La patronne des Verts Cécile Duflot est éliminée au premier tour de la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts.
- 16 novembre: Macron, qui a claqué la porte du gouvernement fin août, annonce sa candidature à la présidentielle.
- 20 novembre: Nicolas Sarkozy est éliminé au premier tour de la primaire de la droite avec 21% des voix. C'est la première fois sous la Ve République qu'un ancien président est écarté de la course à l'Elysée.
Emmanuel Macron (g) et François Bayrou, lors d'un meeting à Pau, le 12 avril 2017
AFP
- 27 novembre: François Fillon s'impose au second tour de la primaire à droite, avec plus de 66% des voix et un programme qu'il veut "radical", notamment dans le domaine économique. Favori des sondages depuis des mois, Alain Juppé rate son pari de rassemblement et d'ouverture au centre.
- 1er décembre: François Hollande renonce à briguer un second mandat. Très impopulaire, il explique vouloir éviter une déroute de la gauche face à la droite et l'extrême droite. C'est la première fois sous la Ve que le président sortant ne brigue pas un second mandat.
- 5 décembre: Le Premier ministre Manuel Valls annonce sa candidature à la primaire élargie du PS et quitte Matignon le lendemain.
- 2017 -
Benoît Hamon, le candidat PS à l'élection présidentielle,lors d'un déplacement à Villiers-le-Bel, le 12 avril 2017
AFP
- 22 janvier: Longtemps considéré comme un outsider, Hamon devance Valls au 1er tour de la primaire PS (35,2% contre 31,6%).
- 24 janvier: Le Canard enchaîné révèle que l'épouse de François Fillon, Penelope, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari ou du suppléant de celui-ci et par la Revue des Deux Mondes. Les soupçons d'emplois fictifs ébranlent le candidat de la droite, contraint de s'expliquer. Une enquête judiciaire est ouverte.
- 29 janvier: Hamon (58,65%) bat Valls (41,35%) au second tour de la primaire avec un programme résolument à gauche.
Nicolas Sarkozy fait un discours après son élimination au premier tour de la primaire de la droite, le 20 novembre 2016 à Paris
POOL/AFP
- 6 février: Fillon présente ses "excuses" aux Français pour avoir fait travailler sa famille mais affirme que "tous les faits évoqués" étaient légaux.
- 16 février: En forte baisse dans les sondages, il exclut de retirer sa candidature même s'il est mis en examen, contrairement à son engagement initial.
- 22 février: Le centriste François Bayrou renonce à l'Elysée et propose à Macron une "alliance", aussitôt acceptée.
- 23 février: L'écologiste Yannick Jadot retire sa candidature pour soutenir Hamon.
Alain Juppé lors de sa déclaration à la presse le 6 mars 2017 à Bordeaux
AFP
- 1er mars: Fillon annonce qu'il est convoqué le 15 mars devant des juges d'instruction en vue d'une mise en examen, mais qu'il "ira jusqu'au bout". Les défections se multiplient dans ses rangs tandis que le nom de Juppé est cité comme possible recours.
- 5 mars: Conforté par le rassemblement de plusieurs dizaines de milliers de ses partisans à Paris, Fillon exclut de renoncer.
- 6 mars: Juppé confirme qu'il ne sera pas candidat. Le président LR du Sénat Gérard Larcher annonce que "le débat est clos" et que Fillon a "mis fin aux hésitations" sur sa candidature.
- 14 mars: Avec 24 heures d'avance, Fillon est mis en examen pour détournement de fonds publics.
- 18 mars: Onze candidats sont officiellement qualifiés.
- 21 mars: Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux démissionne après les révélations sur l'emploi de ses filles comme collaboratrices parlementaires.
- 23 mars: Fillon dénonce un "scandale d'Etat" et met en cause le président Hollande sur la révélation des "affaires" dans les médias.
- 29 mars: Valls annonce qu'il votera Macron dès le 1er tour.
- 4 avril: Un débat télévisé inédit rassemble les 11 candidats.
Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).
ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.
Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.
A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.
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