Une primaire pour permettre à un candidat de gauche de se démarquer ? « Je n’y suis pas favorable », répond Hidalgo
Au micro de Public Sénat, la candidate socialiste à la présidentielle assure porter une voix qui n’est représentée par aucun autre postulant, celle de la social-démocratie. Elle estime également que le programme d’EELV manque de mesures sociales.

Une primaire pour permettre à un candidat de gauche de se démarquer ? « Je n’y suis pas favorable », répond Hidalgo

Au micro de Public Sénat, la candidate socialiste à la présidentielle assure porter une voix qui n’est représentée par aucun autre postulant, celle de la social-démocratie. Elle estime également que le programme d’EELV manque de mesures sociales.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Enquête d’opinion après enquête d’opinion, aucun des différents candidats de la gauche à l’élection présidentielle ne dépasse les 10 % d’intentions de vote. Loin, très loin du seuil de qualification pour le second tour qui, en fonction des candidats présents à droite sur la ligne de départ, pourrait se situer autour de 17-18 %. Face à cette situation, un grand rassemblement peut-il sauver la gauche d’une nouvelle déroute à la présidentielle ? C’est ce que veulent croire les 165 000 inscrits de la « Primaire populaire », un mouvement citoyen qui milite pour que différentes personnalités de gauche se soumettent à un processus de désignation d’ici le début de l’année prochaine.

« Je n’y suis pas favorable », a indiqué vendredi sur Public Sénat Anne Hidalgo, la maire de Paris, candidate investie par le Parti socialiste, et qu’un sondage Opinionway publié le 18 novembre donne à 5 ou 6 % des intentions de vote. « Je suis candidate à la présidentielle, j’ai été investie par le PS et je porte un rassemblement qui va au-delà », explique l’édile, pour qui les lignes de force peuvent encore changer, alors que Les Républicains sont encore en train de se choisir un candidat et que le polémiste Éric Zemmour continue d’entretenir un vrai-faux suspense sur ses intentions.

« L’écologie n’appartient pas à un parti »

Surtout, Anne Hidalgo estime porter dans la campagne une voix singulière au sein de la gauche. « Je suis profondément sociale-démocrate. Je pense que les solutions pour répondre à la crise écologique et sociale sont des solutions dans lesquelles il faut de la justice sociale », explique-t-elle. « Cette offre politique n’est pas portée par d’autres candidats. »

« Je ne me reconnais pas dans l’offre portée par Jean-Luc Mélenchon, je ne me reconnais pas non plus complètement dans l’offre portée par les Verts, qui ne considèrent pas de façon suffisante, de mon point de vue, la question sociale », relève la maire de Paris. Une manière de tacler Yannick Jadot, alors qu’une partie de l’électorat socialiste pourrait bien se laisser séduire par le candidat investi par EELV, qui se targue d’incarner une écologie de « responsabilités ».

« Je suis écologiste, aujourd’hui l’écologie n’appartient pas à un parti. Pour réussir la transition écologique il faudra des mesures sociales », martèle encore Anne Hidalgo, qui propose notamment de rétablir l’impôt sur la fortune, et d’allouer les sommes dégagées à « l’accompagnement des classes populaires et moyennes vers la transition écologique. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Une primaire pour permettre à un candidat de gauche de se démarquer ? « Je n’y suis pas favorable », répond Hidalgo
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le