Université du PS : à Blois, les sénateurs de gauche veulent « mettre les ego de côté »
Pour la première fois de leur histoire, c'est à Blois, l'ancien fief de Jack Lang, que les élus et militants socialistes sont réunis ce week-end pour préparer leur rentrée. Une rentrée qui se donne un objectif : travailler à la réunification de la gauche pour peser davantage lors des prochaines échéances électorales.

Université du PS : à Blois, les sénateurs de gauche veulent « mettre les ego de côté »

Pour la première fois de leur histoire, c'est à Blois, l'ancien fief de Jack Lang, que les élus et militants socialistes sont réunis ce week-end pour préparer leur rentrée. Une rentrée qui se donne un objectif : travailler à la réunification de la gauche pour peser davantage lors des prochaines échéances électorales.
Public Sénat

Par Marion Vigreux

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« L'important ce n'est pas le lieu où l'on se retrouve, c'est le fait de se retrouver. » Voici l'état d'esprit de Rémi Féraud, sénateur PS de Paris, qui vient passer trois jours à Blois. Et pour lui, cette université de rentrée est extrêmement importante. Car elle projette la gauche dans l'avenir. « Nous n'avons aucun remords pour le passé, nous sommes tournés vers l'avenir. »

Pour David Assouline, sénateur de Paris, une séquence nouvelle s'est ouverte avec les municipales. « C'est un mouvement important dans le pays qui veut conjuguer impératifs écologiques avec le social, la solidarité. Et aussi cette aspiration citoyenne qui veut s'impliquer dans le débat démocratique et pas seulement être appelée à mettre le bulletin dans l'urne une fois de temps en temps. »

Vidéo Assouline

Cette gauche qui se retrouve à Blois, ancien fief de l'ex ministre de la Culture Jack Lang, veut donc représenter l'alliance entre le social et l'écologie. Les débats et tables rondes organisés dans le Loir-et-Cher doivent permettre de dessiner un projet commun.

« Aujourd'hui, il ne faut pas raisonner en termes de grands partis et de supplétifs », explique Rémi Féraud. « Il faut raisonner en termes de rassemblement autour d'un projet. Et à un moment, il faudra aussi une candidature à la présidentielle. Mais on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs. Il faut y aller petit à petit. D'autant qu'il y a des échéances importantes d'ici là, comme les régionales et les sénatoriales. »

Le PS veut se rendre utile à la construction d'une alternative de gauche

Et au-delà du programme commun à construire, l'autre urgence c'est l'alliance. Et pour Rémi Féraud, rien ne peut se faire contre ou sans les socialistes. Malgré les défaites passées, il estime que ces derniers sont parvenus à revenir dans les mouvements sociaux, dans les débats parlementaires et dans les élections comme l'ont montré les dernières municipales.

« Aujourd'hui le PS veut se rendre utile à cette construction d'une alternative de gauche. (...) Et je pense qu'on peut être optimiste à condition de mettre les étiquettes partisanes et les ego de côté et je sais que les socialistes y sont prêts. C'est un défaut qui était propre aux socialistes mais nous l'avons mis de côté car on revient de loin. Et ce serait dommage que d'autres adoptent ce défaut aujourd'hui. »

Vidéo Rémi Féraud

David Assouline a lui aussi envie de croire en l'alliance mais à une condition : « Il ne faut pas que chaque parti de gauche veuille jouer sa propre partition avec son candidat et son drapeau. » Pour lui, les formations de gauche, qu'elles soient écologistes, socialistes ou communistes, toutes seules ne franchiront pas la barre du deuxième tour en 2022.

Partager cet article

Dans la même thématique

Université du PS : à Blois, les sénateurs de gauche veulent « mettre les ego de côté »
3min

Politique

Industrie : « Il y a une logique presque stratégique de la part de la Chine de vouloir attaquer des pans entiers de notre économie », prévient Sébastien Martin 

Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin alerte sur la menace que fait peser la Chine sur l’industrie française. Le ministre plaide notamment pour un renforcement de la protection des entreprises européennes afin de développer les filières industrielles.

Le

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le