Vaccination : « Il faut que 80 % des soignants soient vaccinés », affirme Amélie de Montchalin

Vaccination : « Il faut que 80 % des soignants soient vaccinés », affirme Amélie de Montchalin

Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de la Transformation et de la Fonction publique est revenue sur la possibilité d’une vaccination obligatoire pour les soignants avant l’automne. Aujourd’hui, « un peu moins de la moitié des soignants en Ehpad sont vaccinés », justifie la ministre.
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Le variant Delta, anciennement nommé variant indien, fait craindre un scénario similaire à celui vécu en automne dernier, avec le second confinement. « Les variants restent un danger et notre meilleure arme reste la vaccination », insiste la ministre de la Transformation et de la Fonction publique, ce vendredi dans la matinale de Public Sénat.

Selon les informations de Public Sénat, le Premier ministre a adressé un courrier aux présidents des groupes parlementaires pour leur demander de se prononcer sur l’obligation vaccinale des soignants. Un texte de loi est en préparation et pourrait aboutir dès juillet si un consensus politique est trouvé.

Actuellement, « un peu moins de la moitié seulement des soignants en Ehpad sont vaccinés », souligne Amélie de Montchalin. « On ne peut pas accepter que quand vous êtes résidents en Ehpad, le virus circule autour de vous quitte à vous infecter parce que les soignants ne sont pas assez vaccinés. »

Dans le département des Landes qui connaît une reprise de l’épidémie, un cluster est apparu dans un Ehpad où une partie du personnel n’était pas vaccinée. « Il faut que 80 % des soignants soient vaccinés, si on n’y arrive pas par la volonté individuelle on prendra des mesures […] on rendra la vaccination beaucoup plus obligatoire », affirme la ministre qui s’engage également à lever tous les freins à la vaccination pour les agents de la fonction publique.

Télétravail : un accord-cadre en préparation

Amélie de Montchalin s’est aussi exprimée sur ses dossiers, notamment sur l’encadrement du télétravail. « On est en train de travailler à un accord-cadre qui sera soumis au vote des organisations syndicales et des employeurs le 13 juillet », renseigne la ministre de la Transformation et de la Fonction publique. Le quota de jours de télétravail par semaine a été abaissé à 2, la ministre propose une indemnisation annuelle de « 220 euros sur les frais que ça peut engendrer ».

Sur le bureau d’Amélie de Montchalin se trouvent également les revendications de revalorisation salariale des agents de la fonction publique. « Ma priorité, c’est de résoudre les inégalités », clame la ministre tout en glissant que ces agents « auront 15 euros par mois pour contribuer à leur complémentaire santé ».

Concernant la réforme de la haute fonction publique, « je rendrai publics les résultats de la consultation faite auprès des hauts fonctionnaires autour d’une réunion tenue par le Premier Ministre et moi-même le 8 juillet », précise-t-elle.

Réforme des retraites : « Ce n’est pas de l’opportunisme politique »

Autre réforme sur table, celle très sensible des retraites. L’exécutif envisagerait d’introduire un report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans dans le prochain projet de loi de finances de la sécurité sociale (PLFSS). Ce scénario, éventé au lendemain des élections départementales et régionales, crispe l’opposition (lire ici).

« Ce n’est pas de l’opportunisme politique », défend Amélie de Montchalin qui justifie cette réforme à quelques mois de la présidentielle par « le contexte issu de la relance ».

 

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