Nouvelle salve d’interrogations du Sénat au gouvernement sur la progression de la couverture vaccinale contre le covid-19, moins de 24 heures après l’audition d’Olivier Véran devant la commission des affaires sociales. Ce 13 janvier, lors de la première séance de questions au gouvernement de l’année, le ministre des Solidarités et de la Santé a une nouvelle fois pris la parole sur l’enjeu numéro un du moment : la vaccination. Rattaché au groupe LR, Fabien Genet, sénateur de Saône-et-Loire, n’a visiblement pas acquiescé à la réponse offensive du Premier ministre, quelques minutes plus tôt. « A vous entendre, tout va très bien ! » a-t-il ironisé, avant de déplorer une vaccination progressant à un « rythme de promenade en famille ».
Inquiet du rythme de la vaccination dans le monde rural, le sénateur s’est demandé pourquoi la France restait loin derrière d’autres pays développés. « Pourquoi 20 % des Français ne sont-ils pas vaccinés comme en Israël, ou deux millions comme au Royaume-Uni, ou au minium 500 000 comme en Allemagne ? »
« Un rythme qui n’a rien à envier à nos voisins »
« Vous ne m’entendrez jamais dire que tout va bien », a rétorqué le ministre visé par les critiques, rappelant les mauvais chiffres difficiles chaque jour, sur le front du covid-19 en France. « Personne ne nie les difficultés d’une mise en place d’une logistique absolument immense », a-t-il ajouté, avant d’assurer que tous les acteurs essayaient de « s’améliorer ». Citant le nombre de plus de 50 000 Français vaccinés en date du 12 janvier, Olivier Véran a assuré que le rythme français « n’a rien à envier à nos voisins ». « Il continuera à s’accroître progressivement à mesure que les doses de vaccins nous serons livrées. »
Également interrogé sur l’opportunité de faire appel aux offices de pharmacies pour renforcer la campagne vaccinale, Olivier Véran a exclu de faire appel à eux dans l’immédiat, comme tenu des conditions particulières de conservation à basse température du vaccin, et du conditionnement des doses. « Je compte sur les pharmaciens, lorsque nous aurons un vaccin d’utilisation plus simple », a-t-il promis. Il a par ailleurs souligné qu’il ne pouvait pas décider d’une vaccination pour l’ensemble de tous les soignants dans la phase actuelle. « On commence par les plus fragiles, les plus vulnérables […] Si on ne le faisait pas, vous nous le reprocheriez », a-t-il contre-argumenté, s’appuyant sur les recommandations de la Haute autorité de santé.