Vaccinations obligatoires: Buzyn veut de « la rationalité »
La ministre de la Santé Agnès Buzyn a dit vendredi souhaiter faire reculer le scepticisme face à la vaccination, pour que la...

Vaccinations obligatoires: Buzyn veut de « la rationalité »

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a dit vendredi souhaiter faire reculer le scepticisme face à la vaccination, pour que la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a dit vendredi souhaiter faire reculer le scepticisme face à la vaccination, pour que la France "revienne à la rationalité qui a toujours été la sienne".

Tous les enfants nés depuis le 1er janvier doivent subir onze vaccinations obligatoires, contre trois auparavant.

Huit vaccins auparavant recommandés sont désormais imposés par la loi : coqueluche, rougeole-oreillons-rubéole (ROR), hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C.

Ils s'ajoutent à ceux contre la diphtérie (obligatoire depuis 1938), le tétanos (depuis 1940), et la poliomyélite (depuis 1964), groupés sous l'appellation "DTP".

"Tous les pays d'Europe, surtout les pays nordiques, atteignent les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé en matière de couverture vaccinale. Il n'y a que l'Italie et la France qui ont des difficultés", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse à son ministère.

"Nous avons perdu beaucoup de temps, d'où cette couverture vaccinale insuffisante et ce doute qui s'est instillé dans l'esprit des Français", a-t-elle poursuivi.

"J'espère que le débat va s'apaiser, parce qu'il ne va rien se passer de dramatique fort heureusement, et que, enfin, notre pays reviendra à la rationalité qui a été toujours été la sienne. Nous sommes quand même une exception mondiale" par la proportion d'opposants à la vaccination, a ajouté Mme Buzyn.

Un débat parfois houleux oppose la communauté médicale et les adversaires de la vaccination obligatoire, dont certains estiment qu'elle est plus dangereuse que bénéfique pour la santé.

Interrogée par un journaliste qui sympathisait visiblement avec ce courant de pensée, la ministre s'est agacée.

"Quand on prend la décision de désinformer l'opinion publique, qu'on fait circuler des fausses informations et que des familles hésitent et ne font pas vacciner des enfants, et que ces familles perdent un enfant de méningite, aujourd'hui elles ne peuvent pas se retourner contre ces +distilleurs+ de mauvaises informations. Et donc les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités", lui a-t-elle lancé.

"Contre les théories du complot, j'en suis bien consciente, il n'existe aucun vaccin", avait-elle déploré auparavant.

Les décrets d'application rendant obligatoires ces 11 vaccins, examinés par le Conseil d'État, doivent être publiés "autour du 20 janvier", a précisé Mme Buzyn.

Dans la même thématique

Vaccinations obligatoires: Buzyn veut de « la rationalité »
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le