Vaccins : « Il ne faudrait pas qu’on se retrouve avec trop de doses », met en garde Patrick Mignola

Vaccins : « Il ne faudrait pas qu’on se retrouve avec trop de doses », met en garde Patrick Mignola

Le président du groupe MoDem à l’Assemblée, Patrick Mignola, appelle à ne pas céder à « l’affolement » en commandant de nouveaux vaccins auprès de la Russie, avec le Spoutnik V. « Si vous commandez dix fois plus que vos besoins, c’est du gaspillage d’argent public », a-t-il averti.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Certains s’alarment du faible rythme de la campagne vaccinale et d’autres estiment qu’il ne faudrait pas que la France se retrouve avec un stock inutilisé de vaccins sur les bras. Malgré la commande européenne, si le vaccin russe Spoutnik V était autorisé par l’Agence européenne du médicament, la chancelière allemande Angela Merkel serait prête à le commander pour son pays. Et l’Italie, de son côté, a passé un accord avec Moscou pour le produire sur son territoire à partir de juillet. A l’échelle de la commission européenne, et ce, malgré les retards dans les livraisons, Thierry Breton a toutefois estimé que les Vingt-Sept n’avaient pas besoin du vaccin russe.

C’est également l’avis de Patrick Mignola, le patron des députés MoDem, invité d’Audition publique, sur les chaînes parlementaires en partenariat avec Le Figaro. « Il ne faudrait pas qu’on se retrouve, à un moment, avec trop de doses. On en est loin, mais aujourd’hui on a commandé 200 millions de vaccins pour 66 millions de Français. Il ne faut pas que nous cédions à l’affolement. On est capable aujourd’hui de monter en puissance », a-t-il expliqué. La France s’apprête à déployer 35 centres de vaccination pour les doses que le pays réceptionnera en avril.

« Il ne faut pas qu’on fasse n’importe quoi, c’est de l’argent public »

« Il faut qu’on puisse vacciner tout le monde, qu’on commande le maximum, mais il ne faut pas qu’on fasse n’importe quoi, c’est de l’argent public », a-t-il poursuivi. Le député de Savoie oppose donc un argument comptable, mais pas une raison sanitaire ou politique. « Je ne vois pas de ségrégationnisme anti-slave », déclare-t-il.

Le chemin vers l’immunité collective est encore toutefois loin, conséquence de retards dans les approvisionnements. En avril, la France ne devrait recevoir que 29 millions de doses, loin des 37 sur lesquelles tablait le gouvernement dans ses projections de janvier. Patrick Mignola a néanmoins admis qu’en cas d’accident, il faudrait passer par une diversification des commandes. « Si aujourd’hui ceux qui nous fournissent les vaccins n’étaient pas en capacité de faire – vous avez vu les polémiques autour d’AstraZeneca – évidemment il faudra se tourner vers les autres, mais si vous voulez tous céder à l’affolement et que demain on se mette à commander un milliard de doses pour une population de 50 millions d’habitants, je suis sûr que vous reposeriez la question dans six mois. »

Dans la même thématique

Vaccins : « Il ne faudrait pas qu’on se retrouve avec trop de doses », met en garde Patrick Mignola
4min

Politique

Présidence LR : Bruno Retailleau rêve d’une « victoire qui sera le prélude à d’autres victoires »

Devant ses soutiens, le candidat à la présidence des LR a assuré que la droite a « vocation » à avoir son « étendard LR » pour la présidentielle de « 2027 ». « Nous serons une droite audacieuse, courageuse, victorieuse », a lancé le ministre de l’Intérieur, à quelques jours du vote des militants, qui doivent choisir entre lui et Laurent Wauquiez.

Le

Vaccins : « Il ne faudrait pas qu’on se retrouve avec trop de doses », met en garde Patrick Mignola
3min

Politique

Référendum : « Qu’Emmanuel Macron ne pense pas se remettre au centre d’un jeu dont les Français l’ont écarté », affirme Boris Vallaud

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale s’est exprimé sur les potentielles annonces du président de la République sur TF1, ce mardi 13 mai. Si le chef de l’Etat envisage de consulter les Français par référendum, Boris Vallaud craint une consultation qui pourrait « diviser les Français », sur l’immigration ou la réorganisation territoriale notamment.

Le