Vallaud-Belkacem: Macron, une aventure qui « va se dégonfler », « c’est une impasse »
La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé lundi sur France Inter que le chemin proposé par Emmanuel Macron...

Vallaud-Belkacem: Macron, une aventure qui « va se dégonfler », « c’est une impasse »

La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé lundi sur France Inter que le chemin proposé par Emmanuel Macron...
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La ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, a estimé lundi sur France Inter que le chemin proposé par Emmanuel Macron était une "impasse", pronostiquant une décrue de ses "troupes sondagières" quand viendra le moment de la "clarification".

"Quand je prends l'aventure assez solitaire d'Emmanuel Macron, au fond (...) c'est : je rassemble dans mon camp l'ancien directeur de campagne de Bruno Le Maire (Jérôme Grand d'Esnon, NDLR)" et "des élus socialistes ou de gauche. Ça n'est pas possible. A terme, va arriver le moment de la clarification, et vous verrez qu'une partie des actuelles troupes sondagières d'Emmanuel Macron ne se reconnaîtra plus dans ce projet et donc reviendra, c'est mon pari, pour ce qui est des socialistes, vers le Parti socialiste", a expliqué la ministre, au lendemain de l'investiture du socialiste Benoît Hamon.

"Moi, le +ni droite ni gauche+, le +et de droite et de gauche+, je ne sais pas ce que c'est. Et d'ailleurs c'est intéressant de voir que ça commence à patiner en réalité cette campagne, pour une raison simple, c'est que s'il met autant de temps et a autant de difficultés à sortir un projet véritable, c'est qu'il a bien conscience qu'il va forcément déplaire à une partie de ceux qui le soutiennent", a ajouté la ministre.

Selon elle, "on ne peut pas avoir dans son camp, et des gens qui considèrent qu'il faut absolument réduire la dépense publique, et des gens qui considèrent qu'il faut investir dans l’Éducation nationale, dans les services publics, ça n'existe pas".

"Est-ce qu'on va prendre le pari d'aventures hasardeuses qui risquent de se dégonfler parce que c'est une impasse ? Je pense que le socle c'est le Parti socialiste (...) Maintenant que nous avons un candidat (...) il faut se rassembler autour de lui", a-t-elle affirmé au sujet de M. Hamon.

Sur RMC, le président du groupe PS à l'Assemblée Olivier Faure a aussi envoyé des piques à Emmanuel Macron. "Finalement, Emmanuel Macron c'est un peu une Ferrari dont on a bridé le moteur (...) Il y a une enveloppe formidable, un charisme, des moyens, un décor", mais "on retrouve finalement toujours les mêmes, tous ceux qui ont toujours été au pouvoir", a-t-il attaqué, citant l'économiste Alain Minc, l'ancienne ministre de Jacques Chirac Anne-Marie Idrac, M. Grand d'Esnon.

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