Valls: le vainqueur de la primaire aura « une légitimité » face à Macron
L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit "convaincu" lundi que la primaire initiée par le PS donnerait à son vainqueur "une...

Valls: le vainqueur de la primaire aura « une légitimité » face à Macron

L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit "convaincu" lundi que la primaire initiée par le PS donnerait à son vainqueur "une...
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L'ex-Premier ministre Manuel Valls s'est dit "convaincu" lundi que la primaire initiée par le PS donnerait à son vainqueur "une force et une légitimité" pour la présidentielle face à la popularité croissante d'Emmanuel Macron.

Manuel Valls parlera "bien évidemment" avec M. Macron s'il emporte la primaire, "mais pour créer les conditions du rassemblement parce que je veux que la gauche soit au deuxième tour pour gagner", a-t-il affirmé sur Europe 1, disant vouloir éviter "la double option" Fillon-Le Pen.

Le candidat à la primaire a mis en avant deux "désaccords" avec son ancien ministre de l'Economie, sans vouloir se prononcer sur l'hypothèse d'un éventuel retrait du candidat socialiste en faveur de M. Macron.

"Je connais Emmanuel Macron, je vois bien que vous voulez en permanence nous ramener à ce débat. Mais j'ai deux désaccords avec lui, même s'il faudra réunir tous les progressistes et je suis convaincu que la primaire créera les conditions d'une force et d'un élan", a dit M. Valls.

Premier "désaccord" selon lui: "Je pense que la France n'est pas un pays libéral au sens économique, c'est d'ailleurs la grande erreur de François Fillon, on le voit bien avec sa proposition de démantèlement de la Sécurité sociale et de suppression des 500.000 fonctionnaires".

Deuxième point de divergence: "L'idée qu'on se fait de la France de la laïcité. La France ce n'est pas une somme de communautés, ce n'est pas le communautarisme, nous ne sommes pas dans un pays anglo-saxon. Et la laïcité elle ne stigmatise pas, elle protège. Et la République n'est en rien responsable du terrorisme", a attaqué M. Valls.

La gauche peut-elle supporter le risque d'avoir une candidature Valls et une candidature Macron qui semble lui bloquer l'accès au deuxième tour de la présidentielle? "C'est une bonne question, cette question elle sera posée de nouveau au lendemain de la primaire", a éludé l'ancien Premier ministre.

"Le candidat issu de la primaire aura une force et une légitimité, j'en suis convaincu. Attention, tout le monde s'est trompé sur les pronostics", a-t-il dit.

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