Valls, soupçonné par Hamon de rallier Macron, réunit ses proches
L'ex-Premier ministre Manuel Valls, soupçonné publiquement par le candidat socialiste Benoît Hamon de préparer un appel à voter Emmanuel Macron,...

Valls, soupçonné par Hamon de rallier Macron, réunit ses proches

L'ex-Premier ministre Manuel Valls, soupçonné publiquement par le candidat socialiste Benoît Hamon de préparer un appel à voter Emmanuel Macron,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ex-Premier ministre Manuel Valls, soupçonné publiquement par le candidat socialiste Benoît Hamon de préparer un appel à voter Emmanuel Macron, réunit à nouveau ses proches mardi à l'Assemblée nationale, a-t-on appris auprès de son entourage.

Le finaliste défait de la primaire socialiste, qui a vivement critiqué et refusé de parrainer Benoît Hamon, s'exprimera devant environ 60 à 70 parlementaires à partir de 17H00 à la questure de l'Assemblée, selon des proches.

Manuel Valls, qui déjeunera comme tous les mardis avec le cercle restreint de ses fidèles, est "partagé" comme son entourage entre deux options, selon un de ses lieutenants.

Une première option consisterait à faire savoir avant le premier tour qu'il votera pour M. Macron, un soutien qui "vaudrait plus cher" que celui, quasi automatique, qu'il pourrait faire en cas de second tour Macron-Le Pen ou Macron-Fillon, résume ce proche.

Cette option est notamment défendue en coulisses par plusieurs membres du premier cercle, comme le chef de file des sénateurs PS Didier Guillaume, le député Malek Boutih ou le maire d'Évry Francis Chouat.

Benoît Hamon (d) et Manuel Valls, le 29 janvier 2017 à Paris
Benoît Hamon (d) et Manuel Valls, le 29 janvier 2017 à Paris
AFP

Autre possibilité, défendue notamment en privé par ses anciens porte-parole pendant la primaire Olivier Dussopt et Mathieu Klein: ne pas donner de consigne de vote avant le premier tour, sauf si l'hypothèse d'un duel Fillon-Le Pen remontait dans les sondages.

Entre les deux options, "le débat a toujours lieu", assure ce fidèle. "Il n'annoncera pas mardi qu'il vote Macron, ça c'est certain", explique à l'AFP un autre lieutenant, qui s'attend toutefois à ce que M. Valls fasse un pas de plus en ce sens.

L'ancien Premier ministre a déjà acté son divorce, en annonçant qu'il ne parrainait pas M. Hamon et en signant dans le JDD une tribune assassine où il a éreinté le programme du candidat PS, l'accusant de "trahir le passé de (sa) famille politique" et de "livrer la France à ceux qui préparent le pire des avenirs".

Dimanche soir sur France 2, Benoît Hamon avait dénoncé les "coups de couteau dans le dos" plantés par des "caciques qui veulent rester au pouvoir" et avec qui "il n'aurait pas gouverné".

"On m'annoncerait même la semaine prochaine une mise à mort avec le ralliement de Manuel Valls à la candidature d'Emmanuel Macron", a-t-il lâché.

Une cinquantaine de députés et sénateurs socialistes ont déjà parrainé Emmanuel Macron, selon un décompte de l'AFP, dont une grosse quinzaine soutenait M. Valls à la primaire socialiste.

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Un accord de libre-échange entre la Chine et l'Union européenne serait "extrêmement dangereux" pour cette eurodéputée

Scandale Shein, restrictions sur les terres rares, déferlement d'exportations sur le Continent : ces dernières semaines ont fourni aux européens de nombreux motifs d'inquiétude dans leur relation avec Pékin. Alors que Donald Trump a scellé un accord d'un an avec le président Xi Jin Ping, l'UE semble sur le banc de touche. Un sursaut est-il possible ? Ou bien sommes-nous condamnés à rester à la remorque de la Chine ? Débat dans "Ici l'Europe" avec les eurodéputés Sandro Gozi (Renew, France) et Estelle Ceulemans (S&D, Belgique).

Le

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Valls, soupçonné par Hamon de rallier Macron, réunit ses proches
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le