Valls: Trump a fait « une déclaration de guerre » à l’Europe
Manuel Valls, candidat à la primaire élargie du PS, a affirmé que Donald Trump, qui qualifie le Brexit de "grande chose" ou la...

Valls: Trump a fait « une déclaration de guerre » à l’Europe

Manuel Valls, candidat à la primaire élargie du PS, a affirmé que Donald Trump, qui qualifie le Brexit de "grande chose" ou la...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Manuel Valls, candidat à la primaire élargie du PS, a affirmé que Donald Trump, qui qualifie le Brexit de "grande chose" ou la politique migratoire d'Angela Merkel d'"erreur catastrophique", fait "une déclaration de guerre à l'Europe", dont il "propose tout simplement la dislocation", lundi sur BFMTV.

"C'est du jamais vu dans la relation entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Europe. L'Amérique du Nord est l'alliée de l'Europe" et si elle l'est toujours, "il va falloir" que le président élu américain "en fasse la démonstration", a affirmé l'ancien Premier ministre.

"Beaucoup pensaient que Donald Trump, après son élection, allait se calmer. Mais on a oublié qu'un populiste peut vouloir mettre en oeuvre son programme", a-t-il insisté.

Selon lui, ce que vient de déclarer M. Trump dans une interview au Times britannique et au Bild allemand, "c'est une provocation, c'est une déclaration de guerre à l'Europe: (il) propose tout simplement la dislocation de l'Europe, sur les sujets commerciaux, sur les questions migratoires. Et n'oublions pas l'Alliance atlantique, la défense... C'est particulièrement grave", a ajouté le candidat.

"La seule réponse à Donald Trump, c'est l'unité de l'Europe", a-t-il plaidé. "L'Europe est beaucoup trop divisée mais il y a une prise de conscience (...) Il faut une réponse très forte de l'Europe, de la France et de l'Allemagne".

"Donald Trump est un homme de rapports de force. On voit bien qu'il veut mettre en oeuvre la politique sur laquelle il a été élu", a-t-il dit. "C'est un changement historique. Imaginez le monde entre l'Europe -l'ancienne Europe de l'ouest- et les Etats-Unis. Une alliance entre Trump et Poutine, c'est la fin du monde", a-t-il lâché.

"Face à cela, il faut avoir de l'expérience", a ajouté l'ancien chef de gouvernement.

Dans son entretien à Bild et au Times, le futur occupant de la Maison blanche a également redit vouloir lourdement taxer, au titre des droits de douane, les importations aux Etats-Unis de produits fabriqués au Mexique. Il a également qualifié l'Otan d'"obsolète". Il a affirmé que l'intervention de la Russie en Syrie était "une très mauvaise chose" et il veut un accord pour "réduire" l'armement nucléaire avec la Russie.

Partager cet article

Dans la même thématique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre
4min

Politique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre

Un bureau politique des Républicains s’est réuni ce 27 août sous l’égide de Bruno Retailleau. Le parti maintient la position édictée par son président, à savoir le refus de la chute du gouvernement, mais temporise toujours sur l’attitude à adopter en cas de changement d’équipe à Matignon.

Le

Paris: French Pm Press conference
10min

Politique

Arrière-pensées pour 2027 ou alerte sur la dette : que vise vraiment François Bayrou avec le vote de confiance ?

L’annonce surprise par François Bayrou d’un vote de confiance à l’issue quasi impossible interroge. Certains, comme le sénateur LR Max Brisson, y voient « un coup théâtral » pour assurer sa sortie et une éventuelle candidature à la présidentielle. « Spéculation », balaie d’un revers de main un proche du premier ministre, pour qui « ce n’est aujourd’hui pas d’actualité ».

Le

SIPA_01036602_000013
5min

Politique

Paris : les dessous du deal entre Dati et Barnier

Il ne devrait pas y avoir de guerre des droites à Paris, en tout cas pas pour le moment. La commission nationale d’investiture de LR s’apprête à soutenir officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. En échange, la ministre de la Culture laisserait le champ libre à Michel Barnier, investi par le parti à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris.

Le