Le Parti socialiste tourne une nouvelle page. Il a annoncé mardi 19 septembre, la prochaine mise en vente de son siège de Solférino, situé dans le 7e arrondissement de Paris, pour renflouer les caisses après les mauvais résultats aux élections législatives et présidentielle.
Alain Bergounioux, historien du Parti socialiste, bien qu’un peu nostalgique, veut voir dans cette annonce « la fin d’un cycle, après les défaites électorales du printemps » : « C’est un autre qui commence, dont personne ne connaît l’issue » assure-t-il.
Alors que certains souhaiteraient qu’un vote des militants entérine cette décision, l’historien estime que « formellement, ce n’est pas nécessaire », « cela ne s’est jamais produit ». « C’est la responsabilité d’une direction d’utiliser les moyens du parti » ajoute-t-il.
Cette vente est l’occasion de rappeler pour l’historien du PS que c’est François Mitterrand qui avait fait le choix de ce lieu rue de Solférino : « Il avait d’abord choisi la place du Palais Bourbon (…) Ce qui comptait c’était la proximité de l’Assemblée nationale (…) c’était le lieu du pouvoir pour un parti qui, avant 1981, était un parti d’opposition ».