Au lendemain de la démonstration de force de Jean-Luc Mélenchon place de la République, et à la veille du premier débat télévisé entre les principaux candidats, Benoît Hamon a voulu donner un nouvel élan à sa campagne, avec un grand meeting à l'AccorHotel Arena de Bercy. Le Parti socialiste annonce que 25.000 personnes étaient présentes à Bercy, dont 5.000 à l'extérieur devant un écran géant.
Dans son discours de près d'une heure et demie, le socialiste s'est attaqué à ses adversaires, de Marine Le Pen à François Fillon en passant par Emmanuel Macron, au « parti de l'argent ». Déclinant ses propositions économiques, sociales et sociétales, Benoît Hamon a voulu balayer le scénario d'une élection « jouée d’avance ».
17h09, la conclusion du discours : « Allez réconcilier les Français, non seulement avec la gauche, mais aussi avec la République »
« Nous ne croyons pas en la fatalité d'une élection par défaut, par dépit, par déprime ! »
Conclusion du discours de Benoît Hamon : « Les Français sont fatigués de voter contre, nous voulons voter à nouveau pour »
« Les Français sont fatigués de voter contre, nous voulons voter à nouveau pour […] Voilà ce que je suis : candidat pour », conclut dans son discours Benoît Hamon.
16h55 : « Le revenu universel n’oppose plus les chômeurs aux travailleurs, il les réconcilie »
REPLAY. Benoît Hamon : "Je suis le candidat de la feuille de paie"
Benoît a repris une formule chère à Arnaud Montebourg et Manuell Valls durant la primaire :
« Avec le revenu universel d’existence, je suis le candidat de la feuille de paie, du pouvoir d’achat, le candidat de la France qui se lève tôt. »
16h43 : « Je serai un président féministe »
REPLAY. Benoît Hamon : « Je serai un président féministe »
Benoît Hamon a eu un « message pour la petite fille ou la jeune femme » qui l'écoute :
« J’ai hâte que tu sois ici à la place que j’occupe. Tu me pardonneras de retarder de cinq ans le moment où la France aura une présidente de la République. »
Précisant que personne « d’entre nous ici » ne désirait Marine Le Pen, Benoît Hamon a déclarait qu'il « serait un président féministe ».
« Je mettrai tout en œuvre pour que l’inégalité entre les hommes et les femmes ne soit pour les générations à venir une étrange aberration dans les livres d’Histoire ».
16h35 : « Tartuffe Wauquiez, Pécresse, Tartuffe Français Fillon ! »
« Tartuffe Wauquiez, Tartuffe Pécresse, Tartuffe François Fillon ! », attaque Benoît Hamon
Benoît Hamon attaque la droite sur la « clause Molière », qui impose aux chantiers de choisir des ouvriers parlant Français : « mais quelle clause Tartuffe que cette clause Molière inventée par la droite avant les élections ? »
« Mais comment aurait-on reconstruit la France sans les Polonais, sans les Portugais, sans les Italiens, sans les Espagnols, sans les Marocains, sans les Algériens, sans les Sénégalais ? Comment ? »
Pour le candidat socialiste, cette clause est mise en place pour « plaire à Marine Le Pen ».
16h28 : « Citoyens, prenez tout le pouvoir ! »
Benoît Hamon : « Citoyens, prenez tout le pouvoir ! »
Benoît Hamon décline ses propositions institutionnelles et de rénovation de la vie démocratique :
« Vous citoyens êtes souvent plus loyaux à l’esprit de la République que certains de vos dirigeants ! »
16h24 : « Cessons d’instrumentaliser la laïcité. Protégeons-là »
Benoît Hamon : « Cessons d’instrumentaliser la laïcité, protégeons-là »
Dans un chapitre consacré aux sujets de société, Benoît Hamon considère que « la prohibition a échoué », s'agissant du cannabis. « Je ne laisserai pas tranquille ceux qui veulent nous diviser », a-t-il lancé en direction des « intégristes et des communautaristes ».
« Cessons d’instrumentaliser la laïcité, protégeons-là », a-t-il ajouté concernant la loi de 1905.
16h18 : « N’est pas le général De Gaulle ou Michel Rocard qui veut »
Benoît Hamon : « N’est pas le général De Gaulle ou Michel Rocard qui veut »
« Je préfère la clarté, je préfère porter un projet clair », a déclaré Benoît Hamon à ses adversaires.
16h12 : « Le parti de l’argent a trop de candidats dans cette élection »
Benoît Hamon : « Le parti de l’argent a trop de candidats dans cette élection ! »
Benoît Hamon s'en est pris, sans le nommer, à Manuel Valls, critiquant le « manquement à la parole donnée ».
« Je vous appelle tous à la révolte face à ceux qui prédisaient l’échec des primaires […] et qui aujourd’hui voudraient ignorer le vote populaire [...] C’est ce mépris de l’expression démocratique qui exapsère le peuple, qu’il finit par le jeter dans l’aventure du Brexit, dans les bras de M. Trump ou de Mme Le Pen. »
« Le parti de l’argent a trop de candidats dans cette élection », a poursuivi Benoît Hamon, critiquant cette fois Emmanuel Macron, sur la création d'entreprise ou l'achat d'un costume.
16h03 : « Le revenu universel poursuit l’œuvre du Conseil national de la Résistance »
Benoît Hamon : « Le revenu universel poursuit l’œuvre du Conseil national de la Résistance »
« J’ai le devoir de ne pas céder à la machine à désespérer, la machine à broyer la gauche. Je ne céderai rien face à ceux qui représentent le monde d’hier. »
Benoît Hamon a cité dans son discours les avancées du Front populaire de 1936 et a déclaré qu'il reprenait le « flambeau » du Conseil national de la Résistance, notamment à travers le revenu universel d'existence.
15h53 : « Tout commence aujourd’hui ! »
Benoît Hamon : « Tout commence aujourd’hui »
« Je ne me résigne pas à ce que cette élection se résume à une chronique judiciaire pour les unes, à une fièvre sondagière pour les autres », déclare Benoît Hamon.
« Votre présence aujourd’hui est un message à ceux qui espèrent ou redoutent une élection jouée d’avance : tout commence aujourd’hui ! »
15h50 : Une minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme
Meeting de Benoît Hamon : Minute de silence en mémoire des victimes du terrorisme
Benoît Hamon a rappelé que les attentats qui ont endeuillé la ville de Toulouse ont eu lieu il y a cinq ans, jour pour jour.
15h47 : « Nous voterons alors que Trump est président des États-Unis »
Benoît Hamon : « Nous voterons alors que Trump est président des États-Unis »
Benoît Hamon détaille dans quel contexte international les Français vont voter en avril. Des huées répondent au nom de Donald Trump.
15h45 : « Nous avons rendez-vous avec l’Histoire »
Benoît Hamon : « Nous avons rendez-vous avec l’Histoire »
« Quelle immense et belle responsabilité, car cette élection n’est pas une élection comme les autres », débute Benoît Hamon. Il lance à la salle : « nous avons rendez-vous avec l’Histoire ».
15h20 : « On nous disait qu’on était plus capable de rassembler, regardez la salle ! », réagit Jean-Christophe Cambadélis
Jean-Christophe Cambadélis : « On nous disait qu’on était plus capable de rassembler, regardez la salle ! »
Le premier secrétaire du Parti socialiste ne boude pas son plaisir devant le nombre de personnes présentes à Bercy. Jean-Christophe Cambadélis relativise toutefois le rendez-vous de Jean-Luc Mélenchon, hier, place de la République : « Jean-Luc Mélenchon est un habitué des rassemblements, il en faisait autant lors de la dernière élection présidentielle, pour autant il n’a pas dépassé les 12%. Donc ce n’est pas, même pour nous, le nombre qui fait l’élection. »
Il juge que seul Benoît Hamon incarne le vote utile face à Marine Le Pen. « Le vote utile, c’est un vote de fond, pas un vote de forme », répond-t-il en pensant à Emmanuel Macron.
15h10 : « La meilleure des réponses à la tribune de Manuel Valls, c’est tout ce peuple de gauche réuni », pour Mathieu Hanotin
Mathieu Hanotin : « Bercy n'était pas assez grand »
Le co-directeur de campagne de Benoît Hamon déclare que l’affluence à ce meeting de Bercy de Benoît Hamon est « exceptionnelle ». Selon lui, « Bercy n’était pas assez grand », 5.000 personnes vont suivre le discours sur un écran géant.
Il ajoute qu’il ne pouvait que « regretter » le choix de Manuel Valls de ne pas parrainer le vainqueur de la primaire de la Belle alliance populaire.
« La meilleur des réponses à la tribune dans le JDD de Manuel Valls, c’est d’avoir tout ce peuple de gauche qui est réuni ce soir », lance-t-il.