Vidéosurveillance: Castaner veut un débat sur la reconnaissance faciale

Vidéosurveillance: Castaner veut un débat sur la reconnaissance faciale

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a jugé "important" vendredi d'ouvrir le débat sur la reconnaissance faciale...
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Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a jugé "important" vendredi d'ouvrir le débat sur la reconnaissance faciale utilisée pour la vidéosurveillance, saluant une expérimentation menée à Nice où le maire LR Christian Estrosi a triplé le nombre de caméras en dix ans.

"L'important, c'est qu'on puisse ouvrir le débat. Je n'ai pas d'avis tranché sur cette question mais tout ce qui peut contribuer à la sécurité des Français va dans le bon sens, en veillant systématiquement à ce que les libertés individuelles ne soient pas mises en jeu", a déclaré le ministre, à Nice pour l'arrivée d'un renfort de 20 policiers affecté à deux quartiers sensibles.

"Très heureux qu'on puisse travailler sur l'expérimentation menée à Nice", l'ancien socialiste a salué "l'ambition sécuritaire" de M. Estrosi: "Ce n'est pas un gros mot pour moi", a-t-il dit félicitant M. Estrosi pour "sa volonté de construire des passerelles transpartisanes".

A Lyon, après l'attentat au colis piégé qui a fait 14 blessés, "c'est grâce à la vidéo que nous avons pu retrouver l'auteur présumé et l'interpeller. Mais c'est un travail qui a été fait image par image avec des policiers derrière chacun des écrans: la reconnaissance faciale peut permettre d'aller plus vite", a estimé M. Castaner.

A la tête de la première police municipale de France par ses effectifs, M. Estrosi lui a remis un rapport sur le test expérimental mené durant le carnaval en février.

La Commission nationale informatique et libertés (Cnil) avait été informée et le système permettait de repérer quelqu'un sur la base d'une photo ou d'un fichier. Selon la Cnil, il s'agissait de vérifier la capacité d'un logiciel de traitement des flux vidéo à effectuer de la reconnaissance faciale à la volée de 50 personnes volontaires, filmées seules et au sein d'un groupe d'individus. Les personnes étaient informées et pouvaient prendre un autre chemin si elles refusaient l'expérience.

A Nice, M. Castaner a confirmé l'engagement de l'Etat pour ouvrir en 2024 le premier hôtel de police de France abritant policiers nationaux et municipaux, avec le centre de vidéosurveillance relié à 2.300 caméras, et bientôt 3.000 d'ici cinq ans.

Il sera implanté dans un ancien hôpital édifié au 19e siècle en plein centre-ville, pour un coût global annoncé de 160 millions d'euros. Seule la localisation du centre de rétention administrative fait encore débat, M. Estrosi refusant qu'il soit situé là, au coeur de Nice.

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