Vikash Dhorasoo « En 2006 Chirac, venait dans le vestiaire nous réconforter »

Vikash Dhorasoo « En 2006 Chirac, venait dans le vestiaire nous réconforter »

Alors que l’équipe de France s’apprête à disputer la Coupe du monde en Russie, Emmanuel Macron et son épouse se sont rendus à Clairefontaine au camp d’entraînement des bleus. L’info dans le rétro revient cette semaine sur les relations entre les hommes et les femmes politiques et les joueurs.
Public Sénat

Par Adrien BAGET, Pierre BONTE-JOSEPH

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

La visite d’un chef d’État, un moment qui pour Vikash Dhorasoo lui rappelle de bons souvenirs, « En 2006, c’était le premier ministre Dominique de Villepin qui était venu à Clairefontaine et Jacques Chirac qui était venu après chaque match et chaque victoire à partir des quarts de finale ». Une expérience qui ne l’empêche pas pour autant pas d’émettre des réserves sur la visite de l’actuel Président de la République, «  Il a dit une phrase qui m’a un peu gêné, « une compétition réussie est une compétition gagnée », hors a priori il y aura qu’un gagnant lors de cette Coupe du monde et je trouve bizarre quand il s’adresse aux Français d’avoir un message violent qui donne l’idée que si l’on ne gagne pas on rate notre vie, c’est un drôle de message qu’il envoie aux Français ».

La liesse autour des bleus en 1998

Lorsque la France remporte la Coupe du monde en juillet 1998, c’est une véritable ferveur nationale qui monte autour de cette équipe de France, qui fait l’unanimité pour tous, aussi bien du côté des hommes politiques que de chaque Français sans distinction. Une ferveur dont se rappelle Vikash Dhorasoo et qui est pour lui quelque chose d'incroyable et synonyme aussi de lien social, « Pour moi le football c’est du lien social et du vivre ensemble, que l’on soit sur le terrain, dehors ou dans les tribunes, c’est un moyen d’être ensemble (...) en 1998 quand on a suivi l’équipe de France, il s’est passé quelque chose dans la rue (...) les gens voulaient partager ce moment-là ». Un sentiment de joie et de bonheur qui touche aussi les joueurs sur le terrain " c'est un sentiment incroyable lorsqu'on arrive en Coupe du monde et que la Marseillaise retentit, on se rend compte que l'on représente son pays (...) je joue pour mon pays !"

Jouer pour son pays
00:33

La déception lors de la finale en 2006

En 2006 les Bleus se retrouvent en finale de la Coupe du monde face à l'Italie. Cette fois le miracle n'a pas lieu. Leur défaite est à la hauteur de leurs déceptions mais pour autant c’est Jacques Chirac qui à leurs retours, les reçoit à l’Élysée pour leur dire malgré tout, son admiration et celle de la nation tout entière. « Une déclaration qui fait sourire Vikash Dhorasoo « finalement on a perdu quand même (...), c’est fou comme on était protégé en Allemagne et on ne se rendait pas compte de ce qui se passait ». Une ferveur nationale qui malgré la défaite est bien là pour les accueillir à leurs retours « On était escorté par la garde nationale pour se rendre à l’Élysée, on a vu des centaines de milliers de personnes (...) on a donné le sourire à des gens, c’est extraordinaire ce qu’on peut faire en jouant au football ». Pour autant, le joueur refuse de voir en la réception des joueurs par le Président de la République que le signe d’une récupération politique, « car si c’est forcément de la récupération politique, cela peut être sincère aussi (...) moi j’aimais bien ce gars, en parlant de Chirac, il venait dans le vestiaire nous réconforter après la finale, il ne savait même pas comment on s’appelait mais c’était marrant (...) j’étais fière de représenter mon pays à la Coupe du monde et d’être reçu comme on l’a été ».

« J’étais fière de représenter mon pays à la Coupe du monde et d’être reçu comme on l’a été ».

Retrouvez l'émission l'Info dans le rétro le vendredi à 23h00, le samedi à 8h30 et le dimanche à 12h30.

Dans la même thématique

Enfants et ecrans
4min

Société

Rapport sur l’usage des écrans chez les enfants : « Nous avons perdu six ans », déplore la sénatrice Catherine Morin-Desailly

Commandé par l’exécutif, le rapport d’experts sur l’usage des écrans chez les enfants a été remis au président de la République ce 30 avril. En 2018, le sujet avait déjà fait l’objet d’une proposition de loi largement votée au Sénat, mais jamais discutée à l’Assemblée. Auteure du texte, la sénatrice centriste Catherine Morin-Desailly dénonce aujourd’hui « une perte de temps ».

Le

A national gendarmerie van entering the Paris courthouse
7min

Société

Meurtre de Matisse à Châteauroux : qu’est-ce que l’excuse de minorité, que le gouvernement souhaite réformer ?

Alors que de multiples faits divers concernant des mineurs font l’actualité ces dernières semaines, le dernier en date, le meurtre de Matisse, 15 ans, poignardé à mort, samedi dernier à Châteauroux, par un mineur afghan âgé lui aussi de 15 ans et placé sous contrôle judiciaire, cinq jours avant le meurtre, Gabriel Attal a annoncé, le 18 avril dernier, souhaiter « ouvrir le débat » sur l’excuse de minorité. Mais au fait, à quoi fait référence cette qualification pénale, qui revient régulièrement dans les discussions ?

Le

Photo IVG
3min

Société

Accès à l’IVG en France, la course d’obstacles

Le 4 mars 2024, le Parlement adopte définitivement l'IVG dans la Constitution. Après les députés, les sénateurs ont voté en faveur de l’inscription de « la liberté des femmes de recourir à une interruption volontaire de grossesse » dans la loi fondamentale. Un « jour historique », selon le gouvernement, mais qu'en est-il concrètement de l'accès à l'IVG sur le territoire ? Derrière les célébrations, sous les ors du Congrès à Versailles, se cache une réalité plus sombre. Public Sénat est allé enquêter sur le terrain à la rencontre de ces femmes en quête d’une IVG.

Le