Alors qu'il vient d'annoncer sa candidature à la mairie de Paris, le député de l'Essonne, Cédric Villani rejoint la longue liste des...
Villani, Valls, Mélenchon…. L’Essonne, terre de tremplin politique
Alors qu'il vient d'annoncer sa candidature à la mairie de Paris, le député de l'Essonne, Cédric Villani rejoint la longue liste des...
Par Alexandra DEL PERAL
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Alors qu'il vient d'annoncer sa candidature à la mairie de Paris, le député de l'Essonne, Cédric Villani rejoint la longue liste des personnalités politiques qui ont commencé leur carrière dans ce département du sud de la capitale vu par beaucoup comme une terre de tremplin.
"On n'arrive jamais à garder nos députés bien longtemps", constate Odette Linger, habitante d'Orsay, à l'évocation de la candidature de Cédric Villani à la mairie de Paris.
Dans cette ville pavillonnaire de la grande couronne parisienne où a vécu le mathématicien pendant près de huit ans, les réactions sont bienveillantes, même si certains ne peuvent masquer une pointe d'amertume.
"C'est vraiment dommage qu'il s'en aille déjà, déplore Robert Bouillé. On est forcément déçus mais c'est quelqu'un de bien, pas un opportuniste qui cherche à faire carrière".
Hasard du calendrier, il y a presque un an, c'était un autre député de l'Essonne qui s'en allait vers d'autres horizons. L'ex-Premier ministre Manuel Valls quittait son fief d'Évry pour briguer, sans succès, la mairie de Barcelone.
Bien avant encore, en 2014, Nathalie Kosciusko-Morizet, alors députée de la 4e circonscription de l'Essonne (2002 à 2017) et maire de la ville de Longjumeau (2008 à 2013), tentait, elle aussi, l'aventure de la maire de Paris, tournant ainsi la page de l'Essonne.
Et la liste pourrait encore continuer: Julien Dray, Marie-Noëlle Lienemann ou encore Jean-Luc Mélenchon... Tous y ont fait leurs premières armes, avant de devenir, pour certains d'entre eux, des figures nationales.
- "Mini France" -
Le député de l'Essonne et candidat à la mairie de Paris Cédric Villani, le 4 septembre 2019 à Paris
AFP
Comment expliquer que ce département de la grande couronne parisienne soit devenu, en quelques années, un terreau politique si fertile ? Y a-t-il une spécificité liée à ce territoire ? Oui, répond le politologue Olivier Rouquan, qui voit en l'Essonne une "mini France" .
Un territoire "plus jeune que la moyenne nationale, culturellement divers et à la fois urbain et rural qui permet à ses élus d'être au carrefour d'enjeux forts", d'enjeux nationaux, décrypte-t-il.
"Il y a sur cette zone des problèmes qui n'ont cessé de monter dans le pays comme la question de l'intégration ou celle de la délinquance ce qui donne une visibilité médiatique et politique à ces élus", poursuit-il.
Autre argument avancé, la proximité géographique avec la capitale qui permettrait aux élus essonniens "de se faire un nom rapidement" et d'acquérir "un important carnet d'adresse".
Cette "spécificité" essonnienne ne fait pourtant pas que des heureux et nourrit même un sentiment d'abandon chez certains habitants et élus locaux, qui ne souhaitent pas voir leur territoire se transformer en "simple lieu de transit" pour jeunes politiques.
"Tout cela donne l'impression que nous ne sommes pas assez bien pour eux", étrille un élu de la circonscription de M. Villani qui veut rester anonyme.
Le président de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale, le 25 juin 2019 à Paris
AFP/Archives
Pourtant, ils sont nombreux à y avoir fait plus qu'un simple passage. C'est le cas du chef de la France insoumise et actuel député des Bouches-du-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, qui a construit en Essonne une grande partie de sa carrière politique. D'abord conseiller municipal de la mairie de Massy, il a ensuite pris la tête de la fédération du PS avant d'être élu sénateur à deux reprises (1986 à 2000).
A droite, l'industriel Serge Dassault, décédé en mai 2018, avait fait de la ville de Corbeil-Essonnes, qu'il a dirigée pendant quatorze ans, son fief politique. Sans oublier, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, aujourd'hui député, qui a été maire de la ville Yerres de 1995 à 2017.
Balayant les critiques en abandon, le président LR du département, François Durovray, préfère voir, lui, en son territoire un "fournisseur officiel de champions", louant des élus "très attachés à leur territoire avec des parcours qui bénéficieront au département".
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