Édouard Philippe a estimé mercredi, au sujet d'Emmanuel Macron et du général Pierre de Villiers, que "chacun est dans son rôle" dans "l'affaire" ayant conduit à la démission du chef d'état-major des armées.
"Dans cette affaire, chacun est dans son rôle", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.
"Le général de Villiers a exprimé un désaccord. Il a parfaitement le droit d'exprimer un désaccord avec le chef des armées", a-t-il dit, en référence aux critiques du chef d'état-major contre les coupes budgétaires.
"Mais comme un militaire, avec honneur, il ne peut pas contester les choix faits par son chef. Il a donc tiré les conséquences du désaccord qu'il avait lui-même exprimé", a poursuivi M. Philippe, en soulignant que le président de la République est, pour sa part, "l'autorité en la matière et exprime les choix portés par l'autorité légitime".
"Je ne pense pas que dans cette primauté du politique sur le militaire, il y ait quelque chose qui fondamentalement puisse choquer cette Assemblée nationale", a encore insisté le Premier ministre, qui répondait à une interpellation du président du groupe Nouvelle Gauche, Olivier Faure.
Ce dernier avait tenu en préambule à sa question à "rendre un hommage appuyé au général", déclenchant une salve d'applaudissements à gauche et à droite.
M. Philippe a en retour lui-même adressé un "salut républicain" au général de Villiers comme à son successeur le général François Lecointre, à qui il a souhaité "beaucoup de succès dans ses fonctions".
"Vous savez comme moi qu'il est lui aussi un remarquable officier de l'armée française, qui lui fait honneur", a souligné le Premier ministre.
M. Philippe a également réaffirmé que "les engagements pris par le président de la République" en matière budgétaire pour la Défense "seront tenus".
M. Macron a promis d'augmenter le budget défense en 2018, à 34,2 milliards d’euros contre 32,7 milliards cette année, soit, selon M. Philippe, "une progression considérable en volume, une progression plus rapide que la progression du PIB et de l'inflation".