Concernant les violences qui ont éclaté au Mans, aujourd’hui, où des forains protestent contre l’implantation de leurs manèges en périphérie de la ville, Roger Karoutchi refuse de parler de « climat insurrectionnel ». Au contraire, selon lui, « depuis le temps qu’on dit qu’on est dans un climat insurrectionnel, la révolution aurait déjà dû être terminée ».
Le sénateur préfère parler de « climat d’insécurité et de violence », dû au « laisser-faire » du gouvernement à Notre-Dame-Des-Landes et face aux Gilets jaunes. Pour lui, il y a « un sentiment permanent que c’est la violence qui permet d’obtenir ». C’est donc le rôle du gouvernement de « faire comprendre que la violence n’obtiendra rien ».
« Quand une manifestation est interdite, la police doit dégager les gens »
Concernant la manifestante blessée, samedi, à Nice, Roger Karoutchi temporise. Pour lui, dans la mesure où la manifestation était interdite, « la dame n’avait pas à être là ce jour-là ». Il se distancie toutefois d’Emmanuel Macron, considérant ses propos de ce matin « désagréables » et « condescendants ».
« Le gouvernement est à la disposition du Parlement, pas l’inverse »
Sur les récentes tensions, entre l’exécutif et le Sénat, Roger Karoutchi parle de « tempête dans un verre d’eau ». Pour lui, Édouard Philippe « a voulu marquer une mauvaise humeur » en ne se rendant pas aux questions au Gouvernement. Richard Ferrand, quant à lui, « a eu tort » en boudant le déplacement de Gérard Larcher dans le Nord.
Il va plus loin, arguant que Richard Ferrand est « mal placé » pour commenter le rôle du Sénat, considérant « la farce qu’a été la commission d’enquête à l’Assemblée », qui a abandonné au bout de quatre jours. La chambre basse devrait retrouver « son vrai rôle », plutôt que d’ « accepter n’importe quoi sans véritable débat ».