Violences conjugales: le gouvernement annonce de premières mesures

Violences conjugales: le gouvernement annonce de premières mesures

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mardi de premières mesures pour venir en aide aux femmes victimes de violences...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé mardi de premières mesures pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales, dont des places supplémentaires d'hébergement et de logement et la généralisation de la possibilité de déposer plainte à l'hôpital.

Lors du lancement du Grenelle des violences conjugales à Matignon, en présence de plus d'une dizaine de ministres et d'environ 80 invités, notamment des associations de défense et d'aide aux femmes victimes, le chef du gouvernement a expliqué que 5 millions d'euros supplémentaires allaient être débloqués pour créer à partir du 1er janvier 2020 1.000 nouvelles places d'hébergement et de logement d'urgence destinées aux femmes victimes de violences conjugales.

Ces places, qui s'ajouteront aux quelque 5.000 existantes, se déclineront en 250 places "dans les centres d'hébergement d'urgence, pour assurer des mises en sécurité immédiates", et 750 places de "logement temporaire", pour des périodes comprises entre 6 mois et un an, a précisé le chef du gouvernement.

M. Philippe a également annoncé la généralisation de la "possibilité de porter plainte à l'hôpital". "Quand une femme se rend aux urgences pour coups et blessures, c'est déjà suffisamment pénible. Si elle doit retourner chez elle avant de porter plainte, elle retrouvera son conjoint qui risque de la menacer", a précisé le chef du gouvernement. Cette possibilité sera généralisée "à partir du 25 novembre", date de la fin de ce Grenelle, a-t-il ajouté.

Sur le plan judiciaire, il a annoncé que des "procureurs référents spécialisés" dans les violences conjugales seraient identifiés "dans les 172 tribunaux de France métropolitaine et (d')outre-mer" et que des chambres d'urgence seraient expérimentées.

"Nous expérimentons ces chambres d'urgence pour que les dossiers soient traités en 15 jours avec une meilleure articulation des différents acteurs judiciaires. La première expérimentation aura lieu à Créteil", a-t-il précisé.

Il a évoqué en outre une proposition de loi portée par le groupe LREM pour une mise en place effective du "bracelet électronique anti-rapprochement", y compris "avant toute condamnation" dans le cadre d'un contrôle judiciaire ou d'une ordonnance de protection.

Dans la même thématique

Violences conjugales: le gouvernement annonce de premières mesures
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Violences conjugales: le gouvernement annonce de premières mesures
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le