Violences contre les policiers : « Il faut que la réponse pénale suive, » affirme Jean Castex

Violences contre les policiers : « Il faut que la réponse pénale suive, » affirme Jean Castex

Alors que les syndicats de policiers manifestent cet après-midi devant l’Assemblée nationale contre les violences répétées à leur encontre, et en faveur une « réponse pénale » plus ferme, le Premier ministre, Jean Castex leur répondait indirectement depuis l’hémicycle du Sénat, lors des questions d’actualité au gouvernement.
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« Quels actes forts le gouvernement entend-il prendre pour mieux protéger ses agents ? Doit-on modifier l’échelle des peines afin qu’une sanction visible et immédiate soit désormais la règle ? » l’a interrogé le sénateur centriste, Pascal Martin, en ouverture des questions d’actualité au gouvernement.

Le Premier ministre s’est d’abord attiré les foudres des élus en soulignant qu’à la fin du quinquennat, 10 000 postes nets de fonctionnaires de police et de gendarmerie auront été créés. « C’est quand même mieux que d’en avoir supprimé comme ça a été fait par le passé ».

Néanmoins, Jean Castex a reconnu que « renforcer les moyens des forces de sécurité ne suffit pas pour faire face à la vague de violence contre ces mêmes forces. Il faut que la réponse pénale suive », a-t-il martelé en reprenant les mots de son discours de politique générale en juillet dernier.

Si le budget de la Justice a augmenté de 8 % lors de la dernière loi de Finances, Jean Castex entend « réparer le service public de la Justice et réparer tous les maillons qui font défaut », comme la numérisation des procédures ou encore les officiers de police judiciaire « que nous allons mieux former, mieux qualifier pour que les affaires arrivent en état d’être mieux juger par l’autorité judiciaire ».

Jean Castex est également revenu sur les mesures annoncées le 10 mai autour du durcissement des peines encourues par les agresseurs de policiers ou de gendarmes : la suppression du rappel à la loi « qui ne sert à rien et qui ridiculise l’autorité de l’Etat ». Quant à la réduction automatique des peines pour les auteurs de violences contre les personnes dépositaires de l’autorité publique, « nous allons y mettre un terme dans le cadre du projet de loi Justice » a rappelé le Premier ministre.

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