Violences du 1er Mai: Faure souhaite une commission d’enquête parlementaire
Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a souhaité mercredi qu'une commission d'enquête parlementaire puisse...

Violences du 1er Mai: Faure souhaite une commission d’enquête parlementaire

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a souhaité mercredi qu'une commission d'enquête parlementaire puisse...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a souhaité mercredi qu'une commission d'enquête parlementaire puisse faire la lumière sur les responsabilités dans "la chaîne de commandement", au lendemain des violences en marge du défilé syndical du 1er Mai.

"La question c’est à qui sert en fait le crime", a lancé M. Faure sur franceinfo. "On a des gens qui hier ont par leur action dénaturé une manifestation qui était, elle, pacifique et qui visait à créer un rapport de force avec un gouvernement qui refuse de négocier. Et donc la question qui est posée aujourd'hui est de savoir pourquoi les forces de l'ordre ont tardé à intervenir", a-t-il poursuivi.

Le groupe Communiste Républicain Citoyen et Ecologiste du Sénat a de son côté demandé que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb soit auditionné, "en urgence" par la Commission des lois du Sénat, afin de "prendre connaissance de son analyse des faits" et "des conditions d’intervention des forces de l’ordre", affirme Eliane Assassi (Seine-Saint-Denis) dans un communiqué.

Pour M. Faure, "visiblement les consignes qui ont été données n’étaient pas celles de la fermeté a priori, mais de la fermeté a posteriori".

Pour nuire à la manifestation ? "Je dis simplement que la question est posée et que ça supposerait de pouvoir le vérifier", s'est borné à répondre M. Faure. "Ca supposerait par exemple une commission d’enquête parlementaire qui permette de faire la lumière sur les raisons qui ont conduit à ce mode opératoire qui à l'évidence a permis dans un premier temps des dégradations importantes, spectaculaires, et qui ont nui à une manifestation".

"Je souhaite qu'on puisse faire la lumière et qu'on puisse d'abord délivrer les forces de l'ordre de toute suspicion, parce que ce n'est pas elles qui sont en cause, mais bien la chaîne de commandement", a-t-il développé.

Le patron du PS a pointé "une autre responsabilité du gouvernement": "On a un gouvernement qui cherche la tension, qui cherche en réalité une victoire totale sur le monde syndical, qui cherche son écrasement et donc (...) ça provoque, ça nourrit les radicalités", a-t-il accusé.

"Le gouvernement cherche à avoir face à lui des oppositions qui soient le plus radicalisées pour être finalement le seul parangon de la mesure, et donc être sur ce couloir central, seul, où ils peuvent afficher le fait qu'ils sont la raison là où la déraison l'aurait emporté", a-t-il déclaré.

M. Faure a également assuré n'avoir "aucune complaisance" vis-à-vis des groupuscules violents. "Ces gens sont nuisibles à la cause que nous défendons, parce que à chaque fois ils la dénaturent".

"Ils sont les idiots utiles du système", "ils le confortent", a-t-il affirmé. "Parce que en étant à chaque fois avec des moyens d'action violents, ils autorisent le pouvoir en place à ne pas écouter les revendications qui sont portées sur le fond".

Partager cet article

Dans la même thématique

Violences du 1er Mai: Faure souhaite une commission d’enquête parlementaire
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le