Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas

Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas

Sophie Primas, sénatrice Les Républicains des Yvelines, était l’invitée de Parlement Hebdo ce vendredi sur LCP - Public Sénat. La sénatrice revient sur l’intervention du Premier ministre hier, face au Sénat.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Face au Sénat, Sophie Primas a trouvé le Premier ministre « las, fatigué et pas très convaincant. » Il était là « comme un exercice obligé » et n’avait « pas plus de choses à dire qu’à l’Assemblée nationale. »

« Il est l’heure de faire Nation, retrouver la cohésion nationale »

Pour Sophie Primas, le Premier ministre s’est « embourbé dans un descriptif de justifications », loin de la solennité du moment. Elle déplore un « décalage entre le moment qu’on vivait et les mesures proposées », par exemple le petit-déjeuner gratuit dans les écoles élémentaires.

Elle considère qu’Édouard Philippe « ânonnait » plus qu’il ne parlait, ce qui est difficile à concevoir car c’est « un homme brillant. » « On ne peut pas lui retirer, ni son intelligence, ni son brio, mais je l’ai trouvé extrêmement las » déplore-t-elle.

Selon Sophie Primas, qui connaît Édouard Philippe, c’est « un homme déterminé qui n’écoute pas beaucoup. » « Il fait semblant d’écouter, il consulte, mais il n’écoute pas. » Le problème étant qu’ « à force de n’écouter personne, on s’enferme dans sa tour d’argent. »

« La motion rajouterait de la confusion à la confusion »

Violences : « La motion de censure rajouterait de la confusion à la confusion » selon Sophie Primas
04:28

Sur la motion de censure PS-PC-LFI, la sénatrice est partagée. Elle « ne sait pas » si les députés Les Républicains doivent la voter. Elle reconnaît que « la motion permet de réaffirmer la présence des partis » mais craint « une crise institutionnelle. »

À l’heure actuelle, elle constate « un cafouillis institutionnel » et « des errances dans l’exécutif. »

Elle reconnaît que « la France a besoin de réformes. » Ce qui est l’erreur de départ du Président Macron qui avait promis « pas de réformes structurelles. » Toutes les réformes vont être difficiles à mener, « à moins d’une union nationale avec tous les opposants. »

Sophie Primas considère que « tout le jeu de Macron a été de dire : "je suis la droite et la gauche" », or, « on ne peut pas faire ça, il faut une voix pour les partis républicains. »

La sénatrice voit deux issues : « Soit Emmanuel Macron peut faire une union nationale et il pourra réformer, soit il continue à s’enfermer et ce sera compliqué. »

Sur le bilan des événements, elle ne met pas en cause Christophe Castaner, « à qui il faut laisser le bénéfice du doute et de l’adaptation. » De la même manière, « les forces de l’ordre n’ont pas failli, elles ont fait ce qu’on leur a demandé. »

Le problème est que « le système n’est plus adapté aux escadrons de frelons qui se dispersent partout pour faire de l’ultra violence. » Elle conclut : « On n’est plus en phase avec cette nouvelle violence. »

Dans la même thématique

Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Violences : Édouard Philippe « las, fatigué et pas très convaincant » face au Sénat selon Sophie Primas
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le