Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Violences : « Est-ce que 67 millions d’habitants vont être pris en otage par 40 000 Gilets jaunes ? » s’agace Roger Karoutchi
Par Marion D'Hondt
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Pour Roger Karoutchi, « il y a eu des défaillances dans la chaîne de commandement », qui ont conduit à l’escalade de violence. Pour lui, le limogeage du Préfet, comme annoncé par Édouard Philippe (voir notre article), « ne change pas la donne ». Le sénateur des Hauts-de-Seine est « un peu déçu », il attendait « des mises en cause de ceux qui appellent à la violence ».
Le sénateur considère que l’exécutif peut « remercier le Sénat » pour la loi anticasseurs, qui aurait dû être mise en œuvre plus tôt. Il en appelle à « des mesures fortes », comme le rétablissement de l’état d’urgence ou l’interdiction de manifester à Paris. Pour lui, une interdiction partielle constitue une forme de « jeu », où « ils [les casseurs] iront tout casser à République et à Bastille ».
Roger Karoutchi est « sceptique » face à la doctrine de maintien de l’ordre actuelle. Il considère qu’il faut « la renforcer », afin que « les casseurs [aient] peur des charges de la police ». Il souhaite que l’ « on fasse confiance à la police républicaine et à la gendarmerie républicaine », face à « des casseurs anti-républicains ».
Pour lui, les débats autour de l’interdiction des lanceurs de balles de défense (LBD) sont « absurdes ». Il considère que « les casseurs viennent avec des armes pour tuer du flic », donc que les forces de l’ordre doivent pouvoir répondre en conséquence. Pour le sénateur, « les casseurs doivent savoir qu’ils prennent des risques » en se rendant en manifestation.
Roger Karoutchi attend les auditions de Christophe Castaner et de Bruno Le Maire, mardi 19 mars (voir notre article). Il précise déjà qu’ « il y aura des questions sur le maintien de l’ordre ». Il considère qu’il y a « une responsabilité politique du gouvernement », qui est chargé « de l’ordre républicain dans ce pays ».
Il s’interroge : « Est-ce qu’on va retrouver des samedis normaux, oui ou non ? Est-ce que 67 millions d’habitants vont être pris en otage pas 40 000 Gilets jaunes, oui ou non ? »