Violences : « Est-ce que 67 millions d’habitants vont être pris en otage par 40 000 Gilets jaunes ? » s’agace Roger Karoutchi

Violences : « Est-ce que 67 millions d’habitants vont être pris en otage par 40 000 Gilets jaunes ? » s’agace Roger Karoutchi

Roger Karoutchi, sénateur Les Républicains des Hauts-de-Seine, réagit suite aux violences du samedi 16 mars et aux annonces d’Édouard Philippe.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

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Pour Roger Karoutchi, « il y a eu des défaillances dans la chaîne de commandement », qui ont conduit à l’escalade de violence. Pour lui, le limogeage du Préfet, comme annoncé par Édouard Philippe (voir notre article), « ne change pas la donne ». Le sénateur des Hauts-de-Seine est « un peu déçu », il attendait « des mises en cause de ceux qui appellent à la violence ».

Le sénateur considère que l’exécutif peut « remercier le Sénat » pour la loi anticasseurs, qui aurait dû être mise en œuvre plus tôt. Il en appelle à « des mesures fortes », comme le rétablissement de l’état d’urgence ou l’interdiction de manifester à Paris. Pour lui, une interdiction partielle constitue une forme de « jeu », où « ils [les casseurs] iront tout casser à République et à Bastille ».

Roger Karoutchi est « sceptique » face à la doctrine de maintien de l’ordre actuelle. Il considère qu’il faut « la renforcer », afin que « les casseurs [aient] peur des charges de la police ». Il souhaite que l’ « on fasse confiance à la police républicaine et à la gendarmerie républicaine », face à « des casseurs anti-républicains ».

Pour lui, les débats autour de l’interdiction des lanceurs de balles de défense (LBD) sont « absurdes ». Il considère que « les casseurs viennent avec des armes pour tuer du flic », donc que les forces de l’ordre doivent pouvoir répondre en conséquence. Pour le sénateur, « les casseurs doivent savoir qu’ils prennent des risques » en se rendant en manifestation.

Roger Karoutchi attend les auditions de Christophe Castaner et de Bruno Le Maire, mardi 19 mars (voir notre article). Il précise déjà qu’ « il y aura des questions sur le maintien de l’ordre ». Il considère qu’il y a « une responsabilité politique du gouvernement », qui est chargé « de l’ordre républicain dans ce pays ».

Il s’interroge : « Est-ce qu’on va retrouver des samedis normaux, oui ou non ? Est-ce que 67 millions d’habitants vont être pris en otage pas 40 000 Gilets jaunes, oui ou non ? »

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