Violences : « La situation est quasi insurrectionnelle » s’inquiète Frédérique Espagnac
Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques, était l’invitée de Territoire Sénat ce vendredi 7 décembre. La sénatrice revient sur la colère des Gilets jaunes et les manifestations prévues à Paris et en province ce week-end.

Violences : « La situation est quasi insurrectionnelle » s’inquiète Frédérique Espagnac

Frédérique Espagnac, sénatrice socialiste des Pyrénées-Atlantiques, était l’invitée de Territoire Sénat ce vendredi 7 décembre. La sénatrice revient sur la colère des Gilets jaunes et les manifestations prévues à Paris et en province ce week-end.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après les événements du samedi 1er décembre, Frédérique Espagnac considère que « la République vacille et est en danger ». La responsabilité des élus est « d’écouter et d’apaiser » face à « un week-end de tous les dangers. » Elle est néanmoins confiante sur la solidité des institutions.

Elle reconnaît que « toute manifestation est utile » mais qu’ « aucune cause ne mérite des morts. » La sénatrice fait un appel au calme, elle exhorte à « rester en province », « manifester paisiblement » et « ne pas prendre de risque inconsidéré. »

La sénatrice rend hommage aux forces de l’ordre et considère que la situation est « quasi insurrectionnelle. » « Il ne s’agit pas de jouer avec les peurs, il y a une situation. »

Il s’agit d’une « grosse crise sociale très profonde », causée par « l’accumulation de politiques menées depuis 20, 30 ans. » Selon elle, « 30 ans de politiques publiques font que des gens travaillent et ne vivent pas. »

La sénatrice s’interroge : « Où est la décence dans un pays comme le nôtre ? » Elle considère que la situation est « inacceptable. » Les taxes sur les carburants n’ont été qu’une goutte d’eau, surtout que « le gouvernement a menti sur l’utilisation des fonds. »

À propos de la suppression de l’ISF, la sénatrice « peut comprendre qu’on arrête si on réinjecte dans l’économie. » Or, constate-t-elle, « rien n’a été réinjecté dans l’économie. » Quant à la commission d’évaluation prévue, la sénatrice considère que « c’est au Sénat de le faire. »

Emmanuel Macron est « lucide sur la violence à son égard », mais il reste « le Président de tous les Français », élu pour cinq ans.

Sur les images de Mantes-la-Jolie, Frédérique Espagnac « attend une parole du ministère de l’Intérieur. » Elle se déclare « choquée » et veut comprendre. La sénatrice « ne jette pas la pierre », elle veut comprendre l’ensemble du contexte avant de se prononcer.

Frédérique Espagnac ne soutient pas la motion de censure PS-PC-LFI. Elle considère qu’elle « n’arrive pas au bon moment. La sénatrice laisse la responsabilité à Olivier Faure. Pour elle, le Premier secrétaire « veut faire un acte politique » mais « tout le monde n’est pas sur cette ligne-là. »

Le rôle des élus est, selon elle, « l’écoute et l’apaisement », elle salue l’initiative « mairie ouverte » des maires ruraux. La sénatrice considère que « la violence ne justifie pas tout » et que « laisser penser que la violence permet d’obtenir est une erreur. »

Partager cet article

Dans la même thématique

ALGERIA-ALGIERS-FRANCE-PRESIDENT-VISIT
6min

Politique

Tensions entre la France et l’Algérie : « C’est une position de fermeté que l’on attendait depuis longtemps », affirme un membre du comité de soutien à Boualem Sansal

Par l’intermédiaire d’une lettre adressée à son premier ministre, Emmanuel Macron accroît la pression sur l’Algérie pour obtenir la libération de l’écrivain Boualem Sansal. Le chef de l’Etat prône désormais le rapport de force et demande au gouvernement la suspension de l’accord de 2013 sur l’exemption de visa pour les détenteurs de passeport diplomatique.

Le

Paris : Illustrations Bastille Day Military Parade Champs Elysees
5min

Politique

Augmentation du budget des armées : Une nécessité qui « va être difficile à faire accepter », estiment les sénateurs

Avec la publication des plafonds de crédits pour les ministères, les arbitrages de Matignon sanctuarisent le budget des armées qui bénéficie d’une augmentation de 6,7 milliards d’euros. Une augmentation que les sénateurs jugent nécessaire au vu de l’accroissement des menaces même si ces derniers s’inquiètent de l’acceptabilité de cette hausse.

Le