Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Violences policières : « S’ils le font, c’est aussi parce que leur hiérarchie leur montre le mauvais exemple » estime Nicolas Bay
Par Océane Blanchard
Publié le
Depuis le début des manifestations des gilets jaunes, les accusations de violences à l’égard des forces de polices ont redoublé. Ces derniers jours, des vidéos ont créé la polémique, obligeant même le chef de l’État à s’exprimer sur le sujet. En déplacement à Pau, il a demandé au gouvernement « des propositions claires pour améliorer la déontologie » des forces de l’ordre.
Du côté du Rassemblement national, le constat est un peu différent. Pour l’eurodéputé Nicolas Bay, les policiers doivent être soutenus dans « leur mission difficile ». « Ils sont en manque de moyens, d'effectifs, ils ne sont pas soutenus moralement ni politiquement par le gouvernement » analyse-t-il.
Mais il reconnaît « des dérives », même s’il se refuse à incriminer toutes les forces de l’ordre. « On voit aujourd'hui un certain nombre de dérives très importantes. Quelques policiers, moi je ne jette pas l'opprobre sur une profession, se laissent aller à des comportements absolument inacceptables. »
Darmanin, Castaner et Lallement ciblés
Cependant, si Nicolas Bay cite des actions individuelles, il estime qu’elles sont le fruit de la politique du gouvernement. « Je pense que s'ils le font, c'est aussi parce que leur hiérarchie leur montre le mauvais exemple » déclare-t-il. « Quand vous avez Christophe Castaner, Gérald Darmanin, qui insultent les manifestants, on l'a vu avec les gilets jaunes y a quelques mois, ils parlaient de peste brune. »
L’eurodéputé RN s’attaque aussi au comportement du Préfet de police, en rappelant la polémique où l’on entend Didier Lallement dire « nous ne sommes pas dans le même camp » à une manifestante venue l’interpeller. « Il sort totalement de son devoir de réserve, il apparaît comme un militant macroniste qui a entre ses mains les pouvoirs de la police. »
« On voit des policiers qui tirent à bout portant au LBD, qui frappent à terre des manifestants alors que rien ne le justifie, qui font des croche-pattes à une femme qui est déjà interpellée. C'est une dérive très importante et une vraie rupture avec la tradition républicaine. »