Visite impromptue d’Emmanuel Macron au Sommet de l’élevage à Cournon
Emmanuel Macron est arrivé vendredi matin au Sommet de l'Elevage à Cournon près de Clermont-Ferrand, à la rencontre d'éleveurs...

Visite impromptue d’Emmanuel Macron au Sommet de l’élevage à Cournon

Emmanuel Macron est arrivé vendredi matin au Sommet de l'Elevage à Cournon près de Clermont-Ferrand, à la rencontre d'éleveurs...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron est arrivé vendredi matin au Sommet de l'Elevage à Cournon près de Clermont-Ferrand, à la rencontre d'éleveurs mis en difficulté par la sécheresse et des "distorsions de concurrence" attribuées à la concurrence et aux tensions commerciales internationales.

Venant d'Aveyron où il a parlé jeudi soir à Rodez de la réforme des retraites, le chef de l'Etat a décidé en dernière minute d'aller passer la matinée dans ce salon, plus important rendez-vous européen des éleveurs de bovins et ovins.

Alors que deux députés la République en Marche, Roland Lescure et Jean-Baptiste Moreau, ont été pris à partie et expulsés du Sommet jeudi par des éleveurs dans une ambiance tendue, le président rencontrait à huis clos vendredi matin les principaux responsables de la filière bovine, Bruno Dufayet, président de la Fédération nationale bovine (FNB) et Patrick Benezit, responsable de la FNSEA, a constaté une journaliste de l'AFP.

Il est accompagné du ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, qui a inauguré le salon mercredi, rassemblant quelque 2.000 animaux d'élevage, la fine fleur des troupeaux français, et des milliers d'éleveurs venant de toute la France et de l'étranger.

Le syndicat majoritaire représentant les agriculteurs, la FNSEA, conteste surtout les "distorsions de concurrence" créées par les accords de libéralisation commerciale du type Ceta entre l'Union européenne et le Canada.

Sans le soutien de la FNSEA, des éleveurs se sont joints cet été aux actions de protestation contre les députés qui ont ratifié l'accord du Ceta, pas encore ratifié par le Sénat.

Pour faire pression sur le sujet, la FNSEA a présenté jeudi au salon un agenda "d'actions" culminant mi-novembre avec un grand rassemblement à Strasbourg, et comportant notamment des blocages et des opérations escargot lundi 8 octobre sur les routes "dans toute la France".

"La formule que l'on entend le plus dans ce salon est +est-ce qu'on veut encore des paysans?+", a résumé jeudi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

"Nous sommes sans cesse diabolisés, on nous refuse l'irrigation, nous subissons des intrusions de bâtiments agricoles, et nous avons désormais en face de nous 63 millions de conseillers agricoles qui se croient capables de nous dire comment travailler en critiquant notre utilisation de produits phytosanitaires, une irrationalité complète s'est installée, on ne peut plus travailler à cause d'une société urbaine qui ne connaît pas le vivant", a-t-elle lancé.

"On a besoin de produire l'alimentation, si nous ne le faisons pas, elle viendra d'ailleurs".

A Rodez, le président s'est adressé aux agriculteurs jeudi, promettant qu'après la réforme en gestation leur retraite ne serait jamais inférieure à 1.000 euros mensuels pour ceux qui auront cotisé à taux plein.

Partager cet article

Dans la même thématique

« Déni démocratique », « inqualifiable » : la nomination de Michel Barnier fait l’unanimité contre elle dans la gauche du Sénat
5min

Politique

Budget 2026 : la gauche dénonce un budget qui fait payer « à tous les Français les avantages de quelques-uns »

Après les annonces de François Bayrou, la gauche sénatoriale dénonce un budget « profondément inégalitaire », qui fait payer à tous les « largesses fiscales » du gouvernement à l’égard des grandes fortunes ces dernières années. Alors que le spectre de la censure plane sur le gouvernement Bayrou, les socialistes semblent miser sur la contribution de solidarité mais préviennent : si le dispositif n’est pas à la hauteur, « ça ne sera pas possible. »

Le

France Budget
6min

Politique

Budget de François Bayrou : « Ce n’est pas d’une violence inouïe, par rapport à ce qu’on risque si on ne fait pas d’efforts », selon François Patriat

Après le plan d’économies de près de 44 milliards d’euros annoncé par le premier ministre, le socle commun est à peu près satisfait au Sénat, d’autant que les propositions de la Haute assemblée ont été en partie reprises. Mais sur la question des collectivités, ça grince chez les LR.

Le

Conclusion of the Summit for the Future of New Caledonia at the ÉlysÃ’e Palace
6min

Politique

Nouvelle-Calédonie : « Cet accord offre une solution pérenne »

C’est une signature « historique ». Un an après les violences insurrectionnelles en Nouvelle-Calédonie qui ont fait 14 morts, un accord a été trouvé entre les indépendantistes et les non-indépendantistes. Principale mesure : la création d’un Etat calédonien dans la Constitution française assortie d’une nationalité calédonienne. Le sénateur non-indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Georges Naturel pointe un texte qui va « améliorer la qualité de vie des citoyens ».

Le

Budget 2026 : suivez en direct les annonces de François Bayrou
12min

Politique

Budget 2026 : suppression de 2 jours fériés, année blanche, contribution des hauts revenus... Ce qu'il faut retenir des annonces de François Bayrou sur le budget

C'était un moment attendu. Le Premier ministre a présenté à partir de 16 heures ses grandes orientations budgétaires. Pour tenir la trajectoire de réduction de déficit, le gouvernement prévoit finalement 43,8 milliards d’euros d’effort budgétaire. Pour ce faire, le premier ministre propose notamment une année blanche, la suppression de 2 jours fériés. Retrouvez ici l'ensemble des annonces de François Bayrou.

Le