« Vivre quitte à en mourir » : la réponse d’Olivier Véran à Nicolas Bedos

« Vivre quitte à en mourir » : la réponse d’Olivier Véran à Nicolas Bedos

Le ministre des Solidarités et de la Santé, auditionné par la commission d'enquête du Sénat, a été interrogé sur l'appel à arrêter les masques et les gestes barrières, qu’a lancé l'acteur et réalisateur Nicolas Bedos sur les réseaux sociaux.
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« Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles. » Ainsi débute le pamphlet que le comédien et réalisateur Nicolas Bedos a publié ce 24 septembre sur Instagram, encourageant sa communauté à profiter de la vie, à « vivre, quitte à en mourir ». La sénatrice (PS) Michelle Meunier l’a porté à la connaissance du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, auditionné dans la même matinée, devant la commission d’enquête Covid-19. Selon la vice-présidente de la commission des Affaires sociales, ce message « traduit une certaine méfiance ». « Au-delà de cette expression, on sent bien qu’une bonne partie de Français et des Françaises n’adhèrent pas totalement aux gestes de précaution », a-t-elle ajouté, demandant au ministère s’il ne devait pas faire évoluer sa communication.

« Je pourrais comprendre ce type de réflexion si elle emportait des conséquences sur sa seule santé. On ne peut pas imposer aux gens de prendre soin d’eux malgré eux, mais on peut imposer aux gens de prendre soin des autres malgré eux », a répondu Olivier Véran, en désaccord avec la tribune de l’humoriste.

« On protège les gens qui sont vulnérables », insiste le ministre

Le ministre a expliqué que la France s’honorait à se soucier de la santé de toutes les personnes, précisant même qu’un tiers des personnes en réanimation avait moins de 65 ans. « On n’est pas dans Soleil vert, on est dans la société française, on est dans le pays des Lumières, on protège les gens qui sont vulnérables. Peu importe leur âge, peu importe les facteurs de risque sanitaires qu’ils ont. Ce n’est pas à nous, à moi, de décider qui mérite d’être protégé et qui peut mourir. »

Très opposé au message véhiculé, qu’il a qualifié de « phrase à l’emporte-pièce », le ministre a expliqué qu’il n’était pas question de « faire l’impasse » sur nos « vieux ». « Une société qui déciderait de faire l’impasse sur ses vieux, ses fragiles, ses précaires, sur des morts évitables, ce n’est pas une société dans laquelle j’ai été élevé et dans laquelle j’ai envie d’éduquer mes enfants. »

 

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